ROME, Mercredi 13 janvier 2010 (ZENIT.org) - Le réseau « Paix pour le Congo », constitué de missionnaires travaillant en République démocratique du Congo (RDC), soutient une pétition mondiale pour que dans le pays et dans la région des Grands Lacs africains soit réalisée et maintenue une paix authentique, juste et durable.

« Non à la solution militaire, oui au contrôle de l'exportation des minéraux congolais et au dialogue avec la population locale », déclare notamment dans un communiqué  le réseau « Paix pour le Congo » dont le siège se trouve à San Polo di Torrile, dans la région de Parme, en Italie.

Le communiqué se réfère en particulier à la « longue et douloureuse série de massacres, de viols, d'incendies de villages, d'enlèvements, de vols, de saccages, d'humiliation en tous genres... dont la population civile des Kivus est victime ».

Concernant la lettre de pétition, l'agence ANS des salésiens, précise pour sa part que le réseau de missionnaires invite dans une lettre ouverte le président des Etats-Unis, Barack Obama, à la signer, considérant qu'il est « fortement impliqué et responsable de la situation » vécue dans cette région, et nourrissant l'espoir qu'« un changement positif de la politique puisse apporter des fruits de paix ».

Parmi les cinq requêtes transmise au président américain dans cette lettre, le réseau demande que « Les États-Unis révisent de façon critique leur politique de ces derniers vingt ans vis-à-vis de la région des Grands Lacs », qu'« ils renoncent et s`opposent à la militarisation de la région qui a déjà causé beaucoup de dégâts à la population civile » ; qu'« ils cessent leur soutien intéressé aux régimes ougandais et rwandais, conditionnant leur aide à une vraie ouverture démocratique et au respect des droits économiques, politiques et territoriaux des pays de la région ».

Enfin, les missionnaires souhaite que « la politique joue son rôle vis-à-vis de l`économie, en demandant aux multinationales de rendre compte de leur activité dans des pays tiers ». Ils demandent en outre que soit prévues des sanctions dans le cas de constat d'irrégularités.

Enfin, dernière requête, que soient prises en compte « les ressources humaines de la région, en ouvrant un dialogue avec les forces vives de la société civile et en valorisant l'apport des chefs traditionnels locaux, aujourd`hui mis à l`écart ».

Quant à la pétition, rapporte l'ANS, celle-ci se termine en rappelant que c'est « seulement dans le respect des droits des peuples, dont ceux de l`intégrité territoriale et de la souveraineté économique, l'on pourra assurer cette mobilité qui permettra à tous les habitants de la région d`avoir un espace vital ».

« Aujourd`hui, c`est l`heure du dialogue et de la vraie politique, en RDC et dans toute la région des Grands Lacs ».

Le réseau « Paix pour le Congo » compte recueillir 100.000 signatures avant 25 janvier.

Isabelle Cousturié