ROME, Vendredi 11décembre 2009 (ZENIT.org) - « Je suis convaincu que la réalité de la vie quotidienne de nos populations est beaucoup plus imprégnée de christianisme que ce qui ressort souvent de l'image qu'en donnent les moyens de communication », a déclaré jeudi le cardinal Camillo Ruini sur les ondes de Radio Vatican.
Dans un entretien à la radio du Saint-Siège, l'ancien vicaire du pape pour le diocèse de Rome et ancien président de la Conférence épiscopale italienne (CEI), a illustré les thèmes du congrès international organisé par le Comité pour le projet culturel de la CEI, intitulé : « Dieu aujourd'hui. Avec Lui ou sans Lui, tout change », qui s'est ouvert jeudi après-midi à Rome.
Le cardinal Ruini s'est tout d'abord arrêté sur l'importance de la culture dans la vie de l'Eglise, affirmant ensuite que « la présence chrétienne dans la culture est essentielle pour l'évangélisation », voire même que l'évangélisation de la culture italienne « non seulement est possible, mais [...] plus que jamais nécessaire ».
« L'évangélisation est capable de pénétrer chaque culture, à fortiori une culture comme la culture italienne d'aujourd'hui qui, a-t-il poursuivi, malgré certaines tendances actuelles qui semblent montrer son éloignement, a des racines chrétiennes profondes, issues en grande partie du christianisme ».
Le regard tourné vers l'avenir, le cardinal Ruini a souligné que l'évangélisation n'est possible qu'à travers l'action et le témoignage de « tant de laïcs évangélisateurs en mesure d'exposer les raisons de leur foi, et d'exercer leur apostolat dans leurs milieux de vie ».
Le cardinal a appelé les moyens de communication, à « écouter et voir la réalité de la vie, qui n'est pas que déviations et choses laides, même si cela existe malheureusement et que cela a toujours existé, mais qu'elle renferme aussi tant de choses positives ».
« Il y a aussi un attachement à Dieu, une recherche de Dieu, même chez qui, peut-être dans sa vie, n'arrive pas toujours à être cohérent », a-t-il ajouté.
Enfin, le cardinal Ruini a terminé son entretien par des considérations sur les trois journées du congrès auquel il participe, estimant qu'il est une bonne occasion « pour se rendre compte, en tant que chrétien mais également en tant qu'homme qui cherche à être rationnel, que la question sur Dieu s'impose aujourd'hui comme elle s'est toujours imposée par le passé ».