ROME, Jeudi 26 novembre 2009 (ZENIT.org) - Devant la détermination des législateurs à vouloir redéfinir le mariage, l'archidiocèse de Washington D.C. (Etats-Unis) a déclaré ne pas avoir d'autre choix que d'interrompre sa collaboration avec la municipalité de la ville de Washington.
Une norme sur « l'égalité du mariage civil » impliquerait que les institutions catholiques garantissent les mêmes avantages aux employés qui ont une union homosexuelle qu'à ceux qui sont mariés à une personne de sexe diffèrent. Dans ce contexte sont également en jeu les accréditations et/ou licences des institutions éducatives et professionnelles catholiques.
Dans un article d'opinion sur le Washington Post de mardi dernier, l'archevêque Mgr Donald Wuerl expliqué pourquoi la loi oblige l'archidiocèse à cesser sa collaboration.
L'Eglise, affirme-t-il, n'a pas lancé de défi ni d'ultimatum, mais reconnaît simplement que « les nouvelles mesures dictées par la ville à l'encontre des organisations religieuses afin que celles-ci reconnaissent les mariages homosexuels dans leurs politiques, pourraient réduire notre capacité de fournir le niveau de service que nous avons déjà ».
« Cela est dû au fait que le district demande aux institutions caritatives catholiques de certifier qu'elles respectent les lois de la ville quand des contrats et des donations sont demandées. Etant donné que les organismes catholiques de charité ne peuvent respecter les règles civiles et promouvoir les mariages homosexuels, la ville devra rejeter contrats et licences », explique-t-il.
Helen Alvaré, experte en droit de la Fondation Culture of Life, a commenté la situation, soulignant que le point fondamental, à son avis, est que « tous ceux qui voudraient redéfinir le mariage insistent sur le fait que les enfants, dans ces relations, pourraient ne pas mériter une reconnaissance particulière et le soutien de la loi et de la communauté ; l'Eglise catholique insiste sur le fait qu'ils ont besoin de cette reconnaissance et de ce soutien et qu'ils devraient l'avoir ».
Les enfants, a-t-elle insisté, sont au cœur de cette bataille.
Helen Alvaré constate que pendant trop de temps, le droit de la famille a changé arrivant jusqu'à « faire passer avant les intérêts des adultes ».
« Après des décennies d'expérimentation sur la base de ce modèle, sociologues, psychologues, voire certains législateurs ont commencé à comprendre que ni la liberté des adultes ni celle des enfants n'a progressé dans la direction 'les adultes en premier' ».
La juriste pense que si les conseillers du district de Columbia « se permettaient de penser de manière plus large au bien-être des enfants et de leurs familles, ces mêmes conseillers devraient aussi craindre de perdre la collaboration d'un organisme qui, si profondément engagé pour le bien-être des enfants, est prêt à passer devant le tribunal de l'opinion publique parce qu'il défend leurs intérêts ».