ROME, Lundi 30 novembre 2009 (ZENIT.org) – Le père Pascual Chávez Villanueva, recteur majeur des salésiens, a été reconfirmé président de l’Union des supérieurs généraux (USG) pour le triennat 2009-2012.
L’élection a eu lieu au cours de l’assemblée générale de l’USG qui s’est tenue vendredi 27 novembre dernier au Salesianum à Rome, dans le prolongement de la 74ème assemblée semestrielle ( 26 et 27 novembre).
En même temps que le père Chávez, dont la première élection à la présidence de l’USG remonte à 2006, a eu lieu l’élection du vice-président, Abella Battle Joseph Maria , clarétin, et des autres membres du conseil de l’USG.
Quant aux travaux de la deuxième et dernière journée de la 74ème assemblée semestrielle, vendredi, ils portaient sur : « Justice, culture et synode africain », permettant de revenir sur quelques thèmes de référence du synode spécial des évêques pour l’Afrique, organisé à Rome, en octobre dernier.
D’après un compte-rendu de cette journée par l’ANS, l’agence d’information des salésiens, un des intervenants, le père Aquiléo Fiorentini, i.m.c., a rappelé « l’importance de la spiritualité missionnaire pour l’Église et pour la société » afin d’« élargir les perspectives et la mentalité des personnes de l’intérêt personnel à la dimension de l’universel ».
« Consoler ceux qui souffrent, selon l’exemple de Marie, et développer des relations personnelles » ont été quelques unes des indications fournies par le missionnaire aux autres supérieurs.
Autre intervention signalée par l’ANS, celle du père Edouard Tsimba, c.i.c.m., qui a déclaré avoir observé « tristement » que « les belles déclarations sur la paix et les valeurs de fraternité et pardon prêchées à l’extérieur par les religieux ne sont pas pratiquées par les consacrés au sein des instituts ».
Selon lui, la solution à ces attitudes est contenue dans « la signification des vœux professés » et dans « les propositions et modèles hérités du passé » qui aident à ne « jamais perdre l’élan missionnaire », à avoir « le courage de se repenser soi-même ».
Le père Tsimba a rappelé que « ce n’est que dans la tension vers la sainteté que les consacrés peuvent miser sur une évangélisation efficace ».
Pour finir, la parole a été donnée au père Kieran O’Reilly, s.m.a., qui estime que « les congrégations doivent donner vie à des actions rapides et concrètes en faveur de l’Afrique ».
Citant l’action d’« Afrique Faith and Justice Network » qui, en Europe et aux Etats-Unis, se charge de défendre les intérêts des pays africains et de promouvoir des politiques équitables et des relations économiques correctes, le père O’Reilly a invoqué « une plus grande collaboration entre les Églises locales, les congrégations et les réseaux et les organisations de ce type ».
Selon l’ANS, il a en outre invité les missionnaires à « combattre l’image de l’Afrique quotidiennement proposée par les médias », une représentation, a-t-il dit, qui « oublie les énormes différences présentes entre les pays et propose un continent dépourvu de forces et de volonté, entièrement dépendant de l’aide externe ».
Pour les consacrés, a-t-il conclu, l’invitation consiste à être « la voix des sans voix » en Afrique.
Isabelle Cousturié