ROME, Vendredi 3 juillet 2009 (ZENIT.org) - Une Palestinienne, fondatrice des Sœurs du Rosaire pourrait être bientôt béatifiée : Benoît XVI vient d'approuver le décret reconnaissant un miracle dû à son intercession. Le pape reconnaît aussi trois autres miracles dus à l'intercession d'une bienheureuse du Pays Basque espagnol, au cardinal Newman, et à un prêtre carme italien. La reconnaissance de ce miracle ouvre la porte à sa béatification.
Benoît XVI a reçu ce matin en audience le préfet de la congrégation romaine pour les causes des saints, Mgr Angelo Amato, s.d.b., et a approuvé les décrets concernant la reconnaissance de quatre faits retenus miraculeux et dus à une bienheureuse et trois serviteurs et servantes de Dieu.
Le quatrième décret concerne une guérison miraculeuse attribuée à l'intercession de la servante de Dieu Marie Alphonsine Danil Ghattas (dans le siècle Soultaneh Mariam), religieuse de Jérusalem, co-fondatrice des Sœurs du Rosaire, encore aujourd'hui très actives surtout auprès des chrétiens de Palestine. Elles ont une maison d'accueil des pèlerins à Jérusalem Ouest, rue Agron, et une école, qui accueille des enfants de différentes nationalités.
Mère Marie-Alphonsine Danil Ghattas est née à Jérusalem le 4 octobre 1843 et elle est décédée le 25 mars 1927, en la fête de l'Annonciation, à l'heure qu'elle avait prédite.
Entrée à 14 ans chez les Soeurs de Saint- Joseph de l'Apparition, elle dut à des révélations privées de la Vierge Marie la fondation d'une congrégation palestinienne qui porterait le nom de Soeurs du Rosaire. En 1880, sept jeunes filles, préparées par le P. Joseph Tannous, reçurent l'habit religieux de la nouvelle fondation des mains du patriarche, Mgr Bracco.
Soeur Alphonsine quitta la communauté des Soeurs de Saint-Joseph avec la permission de Rome, et entra dans la nouvelle congrégation.
Elle reçut l'habit des mains de Mgr Pascal Appodia, l'auxiliaire du patriarche le jour de la fête de Notre-Dame du Rosaire, le 7 octobre 1883.
En 1885, elle rejoignit la maison de Jaffa de Galilée, près de Nazareth, fonda l'année suivante l'école des filles de Beit Sahour, avant d'être envoyée à Salt en Transjordanie avec trois compagnes, puis à Naplouse, avant de rentrer à Jérusalem à cause de sa santé. Rétablie, elle partit pour la maison de Zababdeh.
Elle assista, à Nazareth, dans ses derniers instants, le P. Joseph Tannous, qui avait aussi été son directeur spirituel.
Elle revint ensuite à Bethléem ouvrir un atelier de couture, puis à Jérusalem en 1909, et à Ain Karem pour ouvrir un orphelinat.
Anita S. Bourdin