ROME, Mercredi 29 juillet 2009 (ZENIT.org) – Du 20 au 30 juillet, près de 1700 jeunes de la mission étudiante française sont partis à la découverte de la Terre sainte et des communautés chrétiennes locales. Pour rappeler que l’Eglise fête l’année sacerdotale, les jeunes ont assisté à l’institution comme lecteur et acolyte, d’un jeune séminariste.
Grégory Watine a 26 ans, et il y a quelques jours, il a été institué lecteur et acolyte par son évêque, sur le mont Thabor. Un moment fort pour lui, mais aussi pour les jeunes pèlerins, « qui ont été marqués par l’appel de l’évêque » et la réponse que le séminariste a pu donner.
Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Lille, a conféré ces ministères au jeune séminariste en ce lieu tout particulier, avec la volonté, selon Grégory, de donner « un beau témoignage pour les jeunes pèlerins ». Pour le futur prêtre, qui a vécu la première partie de son séminaire comme étudiant, en GFU (Groupe de Formation en Université) durant trois ans, le choix de ce lieu et de l’occasion particulière a été pris, en lien avec son archevêque. « Ça a beaucoup de sens d’être institué lecteur durant ce pèlerinage ‘aux sources’ de la Parole de Dieu », explique t-il. En effet, le ministre est invité à se mettre au service de la Parole, pour que les autres personnes puissent aussi la recevoir et la transmettre à leur tour.
C’est d’ailleurs ce qu’ont vécu quelques séminaristes du diocèse de Lille. En effet, avant le pèlerinage avec les étudiants, du 3 au 19 juillet, 25 séminaristes et pères du diocèse de Lille ont effectué un pèlerinage en Terre Sainte, avec « la volonté très claire d’aller voir certains lieux archéologiques pour comprendre comment Dieu se révèle dans l’Ancien Testament, pour comprendre notre foi aujourd’hui », explique le nouveau ministre. Ce pèlerinage, qui s’inscrit bien évidemment « dans les pas de Jésus », a touché les séminaristes en leur permettant de passer un long temps dans le désert. Dès le 21 juillet, le groupe des étudiants de Lille a rejoint quelque uns de ces séminaristes, et chacun d’entre eux a pris en charge une petite « tribu » de jeunes, pour reprendre le vocabulaire de Grégory. Le but est d’aider ces derniers à vivre spirituellement le pèlerinage, de « les aider à faire leur ce qu’on voit ici ». C’est donc bien un témoignage que les séminaristes ont pu donner aux jeunes à travers ce service. Grégory assure également avoir été marqué, à son tour, « par les jeunes et leur recherche des sources de la foi », ainsi que par leur volonté d’« enraciner leur foi » en venant faire cette démarche en Terre Sainte.
Le mont Thabor, qui est distant d’une dizaine de kilomètres de Nazareth, culmine à 588 mètres au-dessus de la plaine de Jezréel, au coeur de la Galilée. Riche d’évocations bibliques, cette haute colline fut surtout, selon la tradition, le lieu de la transfiguration de Jésus. C’est d’ailleurs à cet épisode que se réfère Grégory, qui devrait être ordonné diacre dans un an et prêtre d’ici deux ans. « J’espère revenir transfiguré de mon pèlerinage et de l’institution », a-t-il confié.
Stéphane Lemessin