Crise au Honduras : l’Eglise n’est ni d’un côté ni de l’autre

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Selon le cardinal Rodríguez Maradiaga

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ROME, Jeudi 16 Juillet 2009 (ZENIT.org) – Dans la crise institutionnelle qui secoue le Honduras, l’Eglise n’est ni d’un côté ni de l’autre, affirme le cardinal Óscar Andrés Rodríguez Maradiaga.

Le président de la Conférence épiscopale et archevêque de Tegucigalpa a remercié Benoît XVI pour l’appel au dialogue et à la réconciliation qu’il a lancé dimanche 12 juillet, comme un moyen pour dépasser le conflit qui a mené à l’expulsion du pays du président Manuel Zelaya.

Dimanche 12 juillet, le pape avait en effet lancé un appel au « dialogue », à la « compréhension réciproque », à la « réconciliation », et à la recherche du « bien commun », de façon à assurer la démocratie au Honduras. Il avait exprimé sa « vive préoccupation » et invité à dépasser « les tendances partisanes » pour « chercher la vérité » et « rechercher le bien commun avec ténacité ».

« Nous avons éprouvé une grande joie : le Saint Père nous a donné beaucoup de force par ses paroles si pleines de sagesse. Il est normal que la communauté catholique le remercie. Elle est très contente », a affirmé le cardinal au micro de Radio Vatican.

« Parmi les partisans du régime précédent, il y a aussi beaucoup de catholiques qui agissent avec bonne conscience, parce qu’ils n’ont pas toutes les informations. L’Eglise ne peut se ranger d’un côté ou de l’autre. L’Eglise cherche la réconciliation, et elle cherche surtout l’entente à travers le ‘dialogue’ », a-t-il ajouté.

Le cardinal invite à suivre l’Evangile qui « nous dit clairement que celui qui exerce la violence périra dans la violence et qu’un règne divisé ne peut aller de l’avant. Nous devons rechercher l’unité dans ce qui est essentiel ».

« Les partis politiques peuvent être légitimes, ils peuvent avoir diverses manières de penser, mais cela ne justifie pas du tout la violation des lois », a-t-il expliqué.

De toutes façons, si « on regardait en arrière, on découvrirait qu’aucune loi n’a été respectée, notamment parce que la plus grande autorité l’a violée en premier ».

« Je pense qu’il est très important de se tourner vers Dieu, d’examiner notre cœur, pour le vider de la haine et de la violence, et que comme frères honduriens, nous cherchions les meilleurs voies pour l’avenir de ce pays », a-t-il confessé.

Le cardinal a donc demandé « les prières de tous les amis des Honduriens, parce que si pour le moment les choses semblent impossibles, Dieu les rend possibles ».

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ZENIT Staff

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