ROME, Mercredi 15 juillet 2009 (ZENIT.org). – L’instruction, les médias et les dangers du projet de loi sur l’égalité de genre sont quelques uns des sujets soulevés par l’épiscopat vénézuélien, durant les travaux de sa 92ème assemblée plénière ordinaire qui se sont achevés dimanche dernier.
Dans le cadre de leur rencontre, les évêques du Venezuela ont publié une exhortation, intitulée « Vivez dans la vérité et dans l’amour du Christ », qui a été présentée lors d’une conférence de presse .
Trois documents ont également été lus dans lesquels les évêques soulignent leurs inquiétudes. Ces trois documents touchent les projets de loi sur l’égalité de genre, sur l’instruction et sur les moyens de communication sociale.
Dans leur exhortation, les évêques reviennent d’abord sur leur visite ad limina Apostolorum de juin à Rome qui, précisent-ils, leur a également donné l’occasion de participer à l’ouverture de l’Année sacerdotale, en la basilique Saint-Pierre, le 19 juin dernier.
« Le Saint-Père nous a appelés à cultiver une communion affective et effective plus étroite entre nous, à porter une attention spéciale aux prêtres, à nous intéresser tout particulièrement aux séminaristes et à éclairer et promouvoir la participation des laïcs, appelés à ordonner les réalités temporelles de manière à ce que celles-ci répondent au dessein plein d’amour de Dieu », a souligné entre autre Mgr Ulises Gutiérrez, évêque de Carora.
La situation du Venezuela
Au cours de leur assemblée, les évêques ont « beaucoup prié, échangé et réfléchi sur la réalité de l’Amérique latine et du Venezuela », soulignent-ils, conscients de son « extrême gravité ».
« Après le referendum du 15 février 2009, l’imposition arbitraire et unilatérale du projet de socialisme du XXIème siècle s’est accélérée », commentent-ils. « Contrairement à ce qui est indiqué dans la Constitution de la république bolivarienne du Venezuela, elle ne respecte pas la volonté populaire, ni la participation réelle et libre des citoyens », estiment-ils.
« Ne pas vouloir reconnaître les autorités élues l’année dernière, en limitant leurs attributions par des changements de lois qui violent le texte constitutionnel, va contre l’égalité qui doit régner entre tous les élus, qui ont les mêmes droits et devoirs », soulignent les évêques dans leur exhortation.
Les évêques demandent donc que « plus d’attention » soit portée dans les débats de lois qui, précisent-ils, « touchent largement l’exercice responsable de la liberté des citoyens, de leurs familles, d’une action sociale juste ; en particulier celle de l’éducation, de l’équité et de l’égalité de genre, de la propriété sociale et celle qui renvoie à la liberté d’expression et d’information ».
« L’élaboration de lois nécessite la consultation de toute la société, sans exclusion », estiment les évêques dans une de leurs conclusions.
« La question de la propriété privée, de la propriété sociale et du rôle de l’Etat dans sa réglementation ne peut être objet d’une décision unilatérale », insistent-ils.
Au plan international, les évêques du Venezuela ont fait part de leur inquiétude concernant la situation au Honduras, se disant « peinés » par la crise politico-sociale que ce « pays frère » traverse, et priant le Seigneur afin que le peuple Hondurien puisse trouver la voie de la réconciliation par le dialogue ; qu’il puisse panser ses plaies et emprunter la voie du processus démocratique, en respectant la souveraineté du pays ».