ROME, Lundi 13 juillet 2009 (ZENIT.org). - A l' occasion de la diffusion de la nouvelle encyclique du pape Benoît XVI, Caritas in veritate, le directeur de l'association internationale catholique Aide à l'Eglise en détresse (AED), a envoyé une lettre ouverte au pape.
Le P. Joaquín Alliende, qui est également membre du Conseil pontifical Cor Unum, qui assiste le pape dans les questions sociales au niveau international, est corédacteur de documents épiscopaux latino-américains consacrés à la solidarité et à la justice.
Dans sa lettre au pape, le père Alliende, rappelle qu'il a la « grâce d'écouter la voix des pauvres de plus de 140 pays » et affirme pouvoir se permettre de « parler en leur nom ».
« Merci d'avoir crier contre le scandale de l'injustice, écrit-il. Merci de nous avoir montré la voie de l'espérance qui ne soit pas une autre illusion, une autre aventure vers un nouvel échec ».
« Vos paroles proclament que la pauvreté et la disparité dans le monde ne sont pas une fatalité, une catastrophe de la nature », écrit le P. Alliende. Celles-ci nous exhortent « à prendre conscience de notre liberté « et à réveiller notre responsabilité pour façonner un XXIème siècle dans la paix qui naîtra de la vérité et de la justice ».
« Vous nous transmettez la sagesse du Christ, poursuit le directeur de l'AED, vous nous montrez l'amour intelligent, rationnel et efficace. Votre lettre ouvre l'horizon d'une fraternité concrète et solide », où « resplendit la vérité essentielle de l'amitié humaine ».
Dans son encyclique le pape « répond à nos questions clefs: les habitants de la terre peuvent-ils vivre en frères? Le plus nécessiteux peut-il occupé la première place? Comment saurions-nous être frères sans que chacun soit fils du Dieu vivant? ».
Après le drame de la crise financière, relève le directeur de l'AED, Benoît XVI « signale que la justice solidaire ne saurait s'établir par un simple ajustement monétaire ».
« Au-delà du changement de lois et règlements », le pape « demande une forte décision éthique, dans la cohabitation nationale et mondiale », et « un espace pour la fraternité gratuite et créative », proposant aux dirigeants du monde « l'Evangile comme âme de l'économie du temps futur ».
« Merci, Saint-Père, pour votre franc réalisme et pour cette vérité de l'amour sans transactions », conclut le P. Alliende.