ROME, Mardi 7 juillet 2009 (ZENIT.org) – La récente approbation par le gouvernement italien du décret sur la sécurité, suscite la perplexité chez les salésiens dont fait part le père Domenico Ricca, président de la Fédération SCS/CNOS (Services civils et sociaux – Centre national œuvres salésiennes) – Salésiens pour le social, dans un communiqué rapporté l’agence ANS de la congrégation.
Faisant siennes les positions de Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, le communiqué souligne que « le Décret provoque un dégât réel et un dégât symbolique », poursuit l’agence.
« Un dégât réel quand on découvrira toutes les implications pratiques et les obstacles de nature bureaucratique de l’application du décret », précise le père Ricca.
Mais « un dégât symbolique » aussi car, présage-t-il, « il va renforcer les craintes et les phobies que beaucoup ont vis-à-vis des étrangers, qu’ils soient irréguliers ou tout-à-fait réguliers, possédant une carte de séjour et un travail auprès des familles qui leur confient les soins des personnes âgées, ou bien auprès d’entreprises qui, sans l’apport des immigrés, ne pourraient pas continuer à produire et à être compétitives sur le marché ».
« Un dégât symbolique », insiste-t-il dans son communiqué, pour ceux qui, comme nous, la Fédération SCS/CNOS – Salésiens pour le social, ont fait de l’intégration et des politiques sociales le point de force dans notre travail quotidien avec les jeunes immigrés ».
Le père Ricca pense que la méfiance des jeunes immigrés et celle de leurs parents à leur égard « ne pourra qu’augmenter », parce que, dit-il « nous serons jugés incapables de faire prévaloir le droit d’être accueillis et accompagnés dans leurs chemins éducatifs ».
« Nous sommes capables de faire cela, et nous voulons continuer à le garantir à tous les jeunes italiens et étrangers qui stipulent avec nous un pacte éducatif », poursuit-il.
Pour le P. Ricca, rapporte enfin l’ANS, « la recherche délicate d’un juste équilibre entre la légalité et la défense des droits de l’homme pose maintenant à la société civile italienne de nouveaux défis ».