ROME, Vendredi 26 juin 2009 (ZENIT.org) – La crise financière « n’est pas seulement une erreur des banques, mais une erreur de tout le système », a affirmé le 25 juin le président de la Caritas internationalis, le cardinal Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, lors de la cloture de la convention nationale de la Caritas italienne à Turin.
« Nous pouvons vivre 2009 dans la peur et la paralysie, ou comme une opportunité pour changer », a ainsi souligné le cardinal Maradiaga qui a souligné l’importance de passer « du vieux système de cupidité aveugle à un système où nos yeux s’ouvrent à la justice et à la dignité pour tous ».
« La crise financière est seulement un symptôme de carence plus profonde dans le système économique », a-t-il ajouté. « Ce n’est pas seulement une erreur des banques, mais une erreur de tout le système ».
Pour lui, « les responsables du monde ne devraient pas utiliser la crise financière comme une excuse pour couper l’aide au développement ». « L’aide au développement doit avoir des objectifs précis qui portent à la croissance économique à long terme, à la stabilité gouvernementale et au développement humain durable, ainsi qu’une réponse effective et rapide aux désastres naturels et aux conflits », a-t-il souligné.
Le président de la ‘Caritas internationalis’ a aussi évoqué « le système financier mondial » qui « devra certainement affronter la pression sociale et les problèmes de la justice si les gouvernements et les institutions publics se concentrent seulement sur leurs économies ».
« Dans un monde aussi profondément divisé entre pays riches et pauvres, nord et sud, (…) nous avons plus que jamais besoin de valeurs communes et d’une éthique mondiale qui nous unisse comme une communauté humaine véritable », a-t-il affirmé. « Nous avons toujours besoin de responsables capables d’incorporer dans leurs décisions les valeurs, le respect pour la dignité humaine, les droits humains et les problèmes environnementaux ».
« Et nous devrions tous avoir la sagesse d’élire des gouvernements qui se distinguent pour leur service aux problèmes de la majorité des gens ». « Cela non seulement sera bien pour les gouvernements et les entreprises mais sera aussi une force puissante pour réaliser le bien commun pour tous ».
Le haut prélat s’est enfin exprimé sur l’Afrique, demandant une « révolution verte » pour le continent afin de « garantir la sécurité alimentaire ». Pour cela, il faudra faire face au « croissant manque d’eau », au « changement climatique », aux « coûts d’énergie, des combustibles et des transports ».
« En Afrique, la croissance de l’agriculture est la clef pour la sécurité alimentaire et la croissance économique », a-t-il insisté.