ROME, Lundi 15 juin 2009 (ZENIT.org) – Paolo Mieli et Giorgio Israel font état de « fausses accusations contre Pie XII », indique le site Internet de l’Union des communautés juives italiennes.
« La ‘réhabilitation’ de la figure du pape Pacelli apparaît toujours plus concrète et acceptée aussi par des experts d’origine juive mais pas seulement » indique le portail du judaïsme italien.
Et d’ajouter : « C’est ce qui ressort d’une rencontre, à l’Institut Luigi Sturzo de Rome, à l’occasion de la présentation du livre ‘En défense de Pie XII – Les raisons de l’histoire’, sous la direction de Giovanni Maria Vian, directeur de L’Osservatore Romano ».
Une rencontre à laquelle participait le cardinal-secrétaire d’Etat, Tarcisio Bertone, (nous reviendrons demain sur son intervention), mais aussi le journaliste Paolo Mieli et les historiens Giorgio Israel et Roberto Pertici.
La même source indique que Paolo Mieli, qui s’est défini comme « laïc de sang juif et parent de disparus dans la spirale de la Shoah », a affirmé qu’il trouve « absurdes » les accusations contre Pie XII, et il a dénoncé une « manipulation historique » qui doit encore être « décrite et racontée ».
Il voit la source de cette manipulation dans un courant « progressiste » qui a voulu décharger sur l’Eglise catholique « les fautes du siècle » dernier.
De son côté, toujours selon la même source, Giorgio Israel, historien et journaliste juif, a dénoncé un « torrent en crue » de critiques qui ne sont « pas encore calmées », et qui trouvent même « dans certaines attitudes hostiles à Benoît XVI leur interprétation en clef moderne ».
Pour Giorgio Israël, il s’agit d’un malentendu « politiquement correct » qui conduit à « diaboliser qui ne suit pas certains clichés même lorsque cela est en vue d’un bien comme c’est le cas avec Pie XII dont les efforts pour sauver le plus grand nombre de juifs possibles ont été immédiatement reconnus par ceux qui en ont été les bénéficiaires directs et les témoins ».
Roberto Pertici a souligné, continue le site, que ces mérites ont été « méconnus dans le monde anglo-saxon », et cachés dans le « monde soviétique, irrité par l’anti-totalitarisme de Pie XII et de l’Eglise en général ».
Une Eglise qui a, au contraire, et à différentes occasions, selon Paolo Mieli, démontré sa « proximité » avec les persécutés et qui, avec le récent voyage de Benoît XVI en Terre Sainte, a manifesté sa « bonne volonté » de dialoguer avec le judaïsme.