ROME, Lundi 8 juin 2009 (ZENIT.org) – Rappelant que le Saint-Siège s’est toujours positionné contre « le choc des civilisations », le porte-parole du Saint-Siège considère que l’intervention du président américain Barack Obama en Egypte représente un pas dans la bonne direction.
Dans l’éditorial du dernier numéro d’« Octava Dies », le bulletin hebdomadaire du Centre de télévision du Vatican, le père Federico Lombardi s.j., directeur de la salle de presse du Saint-Siège réaffirme la position de l’Eglise, rappelant que celle-ci repose sur trois principes de base : dialogue, promotion du désarmement, liberté religieuse.
« Ces dernières années on a beaucoup parlé de risques de conflits entre les civilisations, en particulier entre le monde musulman et le monde occidental après le 11 septembre », souligne le porte-parole.
« L’Eglise a toujours été ferme dans sa position contre cette lecture de la réalité mondiale, misant sur la compréhension réciproque entre les peuples, les cultures et les religions ; s’engageant donc activement afin que ces oppositions et ces incompréhensions ne s’approfondissent pas, donnant lieu à des conflits et des guerres ».
« D’où la ligne du dialogue interreligieux et la recherche continue de paix, relève le père Lombardi. Le récent voyage du pape en terre Sainte en est la plus claire et heureuse manifestation ».
« Et aujourd’hui le discours du président Obama au Caire, visant à instaurer de nouvelles relations entre l’Amérique et le monde musulman, va lui aussi dans la bonne direction, faisant pointer à l’horizon un élément d’espérance pour le monde ».
« L’indubitable poids politique des Etats-Unis penche vers des objectifs qui sont certainement cruciaux pour la paix dans le monde », poursuit le père Lombardi.
Parmi ces objectifs, souligne-t-il, figurent « la recherche de solutions au conflit israélo-palestinien, l’affirmation de la nécessité d’une non prolifération nucléaire, mais plus radicalement d’un désarmement nucléaire de tous les pays. Et puis, dans un cadre plus large, l’affirmation de la liberté religieuse, de la dignité de la femme, de la démocratie et du développement des peuples ».
« On assiste à des ouvertures auxquelles tant de personnes de bonne volonté souhaitent apporter leur contribution de manière à ce que l’humanité actuelle trouve les voies justes à suivre et où nous souhaitons que les croyants puissent se rencontrer en Dieu, le Dieu créateur et épris de paix », conclut-il.