ROME, Lundi 8 juin 2009 (ZENIT.org) - Le scandale suscité par chaque nouveau cas d'abus sexuel dans l'Eglise a l'effet positif de donner à d'autres victimes le courage d'aller de l'avant et de renouveler l'engagement de l'Eglise pour mettre fin aux abus.
C'est une des réflexions de la 10e conférence anglophone qui a réuni au Vatican, du 1er au 5 juin, des évêques, des religieux, des religieuses et des laïcs sur le problème des violences commises sur des mineurs dans l'Eglise, informe L'Osservatore Romano.
Ce thème est particulièrement brûlant, avec la publication ces dernières semaines d'un rapport du gouvernement irlandais sur les abus commis des années 1930 aux années 1990 dans de nombreux instituts financés par l'Etat mais souvent gérés par des ordres religieux catholiques.
<p>« Cette rencontre a donné aux participants l'opportunité de consulter des responsables du Vatican, de rencontrer des experts dans le domaine de la protection de l'enfance et de partager les progrès et problèmes d'autres conférences épiscopales », a affirmé Mgr Blase J. Cupich, évêque de Rapid City, président de la Commission pour la protection des enfants et des jeunes de la Conférence des évêques catholiques des Etats-Unis.Tous se sont mis d'accord sur l'importance de la mise en place d'un « plan qui comprenne la prévention, le soutien et la guérison », a souligné Mgr Cupich, selon le Catholic news service. « La conférence anglophone aide les personnes qui travaillent pour l'Eglise à trouver les moyens de créer un climat dans lequel, quiconque a subi un abus, puisse sortir à découvert avec confiance ».
« C'est une question humaine, un problème humain, bien qu'il émerge majoritairement dans des pays de langue anglaise, peut être parce qu'il y a une ouverture spéciale dans la communication », a-t-il commenté.
L'organisation qui regroupe les Eglises anglophones engagées pour combattre le phénomène des abus s'appelle le National office for the protection of children and vulnerable adults.
Ces rencontres, qui ont débuté en l'an 2000, se tiennent chaque année (celle de 2008 s'est déroulée à Washington). Au Vatican, les délégués présents venaient d'Australie, d'Angleterre et des pays de Galles, d'Inde, d'Irlande, de Nouvelle Zélande, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, d'Ecosse et des Etats-Unis, mais il y avait aussi des représentants d'Italie, du Chili et du Ghana.
La rencontre, organisée par la Conférence épiscopale écossaise, avait pour titre ‘Looking forward - The challenge ahead' (Aller de l'avant - le défi qui nous attend) et a été présidée par l'évêque de Galloway, Mgr John Cunningham.
« Le fait positif est que les victimes sont allées de l'avant et que nous avons admis que les abus ont fait partie de notre histoire et nous faisons tout notre possible pour faire face aux conséquences et pour assurer une nouvelle relation au sein de l'Eglise », a affirmé l'archevêque d'Adelaide, Mgr Philip Edward Wilson.
Pour sa part, Mgr Charles J. Scicluna, promoteur de justice de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a expliqué que « la compréhension du phénomène de la part de l'Eglise et les programmes pour mettre fin aux abus sont en constante évolution ».