ROME, Dimanche 7 juin 2009 (ZENIT.org) - En recevant ce samedi la communauté du Séminaire français de Rome, le pape a expliqué que l'Eglise se montre particulièrement exigeante avec les candidats au sacerdoce « parce qu'ils devront prendre soin de ceux que le Christ s'est si chèrement acquis ».

L'audience a eu lieu à l'occasion de la passation de pouvoir entre la Congrégation du Saint-Esprit, qui fonda le séminaire français en 1853 et la Conférence des évêques de France qui en assumera désormais la direction (cf. Zenit du 2 juin).

« La tâche de former des prêtres est une mission délicate, a expliqué le pape. La formation proposée au séminaire est exigeante, car c'est une portion du peuple de Dieu qui sera confié à la sollicitude pastorale des futurs prêtres, ce peuple que le Christ a sauvé et pour lequel il a donné sa vie ».

« Il est bon que les séminaristes se souviennent que si l'Église se montre exigeante avec eux, c'est parce qu'ils devront prendre soin de ceux que le Christ s'est si chèrement acquis », a-t-il ajouté.

Le pape a reconnu que « les aptitudes demandées aux futurs prêtres sont nombreuses : la maturité humaine, les qualités spirituelles, le zèle apostolique, la rigueur intellectuelle ... ».

En faisant remarquer que ce passage de témoin entre la Congrégation du Saint-Esprit et la Conférence des évêques de France coïncide avec le début de l'année sacerdotale, le pape a invité la nouvelle équipe de formateurs à « scruter plus profondément l'identité du prêtre », en citant les paroles du cardinal Suhard, qui décrivait ainsi le ministre du Christ : « Eternel paradoxe du prêtre. Il porte en lui les contraires. Il concilie, au prix de sa vie, la fidélité à Dieu et la fidélité à l'homme. Il a l'air pauvre et sans force... Il n'a en mains ni les moyens politiques, ni les ressources financières, ni la force des armes, dont d'autres se servent pour conquérir la terre. Sa force à lui, c'est d'être désarmé et de ‘pouvoir tout en Celui qui le fortifie' » (Ecclesia n°141, p.21, Décembre 1960) ».

« Puissent ces paroles qui évoquent si bien la figure du saint Curé d'Ars retentir comme un appel vocationnel pour de nombreux jeunes chrétiens de France qui désirent une vie utile et féconde pour servir l'amour de Dieu », a ajouté Benoît XVI.