ROME, Mardi 17 mars 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI souligne les atouts du Cameroun, avec ses quelque 14 millions d’habitants, et de l’Eglise du Cameroun : terre d’espérance, de vie, de paix, des jeunes.
Cette « Afrique en miniature » permet au pape d’embrasser symboliquement tout le continent, comme il l’a annoncé lors de l’angélus du 15 mars . Le pape souligne aussi que l’Eglise soigne gratuitement les malades du sida.
Dans son discours à l’aéroport de Yaoundé, ce mardi soir, Benoît XVI affirme d’emblée, sous les applaudissements que « le Cameroun est bien une terre d’espérance pour beaucoup d’hommes et de femmes de cette région centrale de l’Afrique ».
Il souligne en effet que « des milliers de réfugiés, fuyant des pays dévastés par la guerre, ont été accueillis ici ».
Mais aussi, deuxième atout, une terre de la « vie » : « C’est une terre de la vie où le gouvernement parle clairement pour la défense des droits des enfants à naître ».
Troisième atout dans ce continent trop déchiré par les conflits, la capacité que le pays a montré de faire vivre ensemble de nombreuses ethnies et de résoudre pacifiquement un contentieux territorial avec son voisin. Le pape a en effet souligné : « C’est une terre de paix : à travers le dialogue qu’ils ont mené, le Cameroun et le Nigeria ont résolu leur différend concernant la péninsule de Bakassi et montré au monde ce qu’une diplomatie patiente peut produire de bon ».
Quatrième atout : sa jeunesse ! « C’est un pays jeune, a souligné Benoît XVI, un pays béni parce que la population y est jeune, pleine de vitalité et décidée à construire un monde plus juste et plus paisible ».
Plus encore, le pape a donné une clef de son voyage en disant : « A juste titre, le Cameroun est décrit comme une ‘Afrique en miniature’ qui abrite en son sein plus de deux cents groupes ethniques différents capables de vivre en harmonie les uns avec les autres ».
« Voilà bien des motifs pour rendre grâce et louer Dieu ! » a déclaré le pape en français et sous les applaudissements.
Le pape a également rappelé, toujours en français, qu’au Cameroun « plus d’un quart de la population est catholique », et que « l’Église est en mesure de mener à bien sa mission de réconfort et de réconciliation ».
Il a cité le Centre Cardinal Léger qu’il visitera jeudi prochain, 19 mars, en disant : « Je pourrai constater par moi-même la sollicitude pastorale de cette Église locale envers les personnes malades et souffrantes ».
Benoît XVI demande la gratuité des soins des malades du sida : « Il est particulièrement souhaitable que les malades du sida puissent recevoir dans ce pays un traitement gratuit ».
Autre front, l’éducation. Le pape ne pouvait pas ne pas mentionner ce moteur de promotion culturelle et sociale que représente l’Université catholique – souhaitée par Jean-Paul II et fondée en 1989 – qui attire des étudiants de nombreux autres pays d’Afrique : « L’éducation est un autre aspect essentiel du ministère de l’Église : maintenant nous pouvons voir les efforts de générations de missionnaires enseignants porter des fruits quand nous contemplons l’œuvre accomplie par l’Université catholique d’Afrique centrale, qui est un signe de grande espérance pour l’avenir de cette région », a-t-il dit.
Anita S. Bourdin