ROME, Mercredi 11 mars 2009 (ZENIT.org) – Le pape invite les catholiques à recueillir l’enseignement de saint Boniface par la vie de la Parole de Dieu, l’amour de l’Eglise et de son unité, et la promotion du progrès humain.
Benoît XVI a tenu l’audience du mercredi ce matin place Saint-Pierre, autour de la grande figure de Boniface (v. 675-754), qu’il connaît bien : c’est un fils de saint Benoît devenu apôtre des Germains !
Le pape a souligné trois dimensions de l’enseignement de ce géant de l’évangélisation de l’Europe : « Le témoignage de Boniface nous encourage à accueillir dans notre vie la Parole de Dieu, à aimer passionnément l’Église et son unité autour du Successeur de Pierre, à promouvoir le progrès de l’homme grâce à la culture illuminée par la foi chrétienne ».
La publication, demain d’une lettre de Benoît XVI sur la levée des excommunications et son souci de l’unité de l’Eglise oblige, a relever cette expression : « Aimer passionnément l’Église et son unité autour du Successeur de Pierre ».
Le pape le répète dans son exhortation aux francophones : « A la suite de saint Boniface, aimez passionnément l’Église du Christ et soyez toujours des artisans d’unité ».
Benoît XVI avait auparavant résumé la vie de ce moine anglais, Winfrid, entré « jeune dans un monastère bénédictin », et qui reçut l’ordination sacerdotale vers 30 ans.
« C’est alors que retentit en lui l’appel à la mission, et qu’il partit, en sept cent seize, avec quelques compagnons pour la Hollande, sans pouvoir toutefois y rester », a souligné le pape.
Benoît XVI relève le fait que la mission de Boniface s’enracine dans le mandat reçu à Rome du pape Grégoire II : il annoncera désormais l’Évangile « aux peuples de la Germanie ».
Un mandat reçu avec ardeur : « Il s’y consacra avec un zèle infatigable, mettant en œuvre ses talents d’organisateur, transmettant à tous son respect sans faille de la volonté de Dieu, et cela avec amabilité et souplesse. Son activité apostolique s’étendit aussi à la Gaule. Organisant la hiérarchie ecclésiastique en Germanie, il favorisa en même temps la fondation de monastères, destinés à être des foyers de rayonnement de la foi et de la culture ».
Puis Benoît XVI ferme la boucle : Boniface revient en Hollande, qu’il avait quittée sans l’évangéliser. « Presque octogénaire, Boniface reprit le projet d’évangélisation de la Hollande et il y mourut martyr ».