ROME, Mardi 10 mars 2009 (ZENIT.org) – Pour les Caritas du monde entier, l’Année 2009 s’annonce comme l’année « des pauvres et des personnes vulnérables d’Afrique ».
Les délégués de la Caritas de 22 pays africains ainsi que ceux de Caritas Asie, Europe, Moyen-Orient, Amérique du Nord et Océanie se sont réunis à Nairobi du 4 au 6 mars pour discuter des défis auxquels ils sont confrontées et tenter de dégager des plans d’action.
A quelques jours de la visite du Pape au Cameroun et en Angola, du 17 au 23 mars, le président de Caritas Afrique, l’archevêque de Kampala, en Ouganda, Mgr Cyprian Kizito Lwanga, a souligné que celle-ci représente « une formidable occasion de célébrer le travail de l’Eglise en Afrique » et un « moment de réflexion sur les défis auxquels est confrontée la population d’Afrique, pour une bonne partie de laquelle la pauvreté reste un scandale inacceptable », a-t-il estimé.
« Caritas a un rôle central dans le travail visant à pourvoir aux besoins des plus vulnérables en Afrique, à travers ses interventions en cas de crise humanitaire et ses initiatives pour le développement et le rétablissement de la paix », a rappelé l’évêque ougandais.
Pour sa part la secrétaire générale de Caritas Internationalis, Lesley-Anne Knight, a souligné sa crainte de voir « la crise économique mondiale plonger un nombre toujours plus important de personnes dans la pauvreté », accroissant ainsi la tension sur le travail de l’organisation dans la mesure où, a-t-elle ajouté, « nos sources de financement seront touchées ».
Mais la secrétaire générale pense également que la crise « offrira aussi l’occasion de refondre le système économique mondial, en passant d’un système qui promeut les besoins des riches à un système qui promouvra les besoins de tous, surtout de ceux qui ont été exclus par le passé ».
Les délégués Caritas ont convenu qu’il fallait apporter aux pauvres et aux personnes vulnérables en Afrique des réponses sur les questions suivantes : les situations d’urgence, la crise économique mondiale, les changements climatiques, les migrations et le rétablissement de la paix.
Dans le monde entier, ont-ils relevé, « les catastrophes sont plus fréquentes et le nombre des personnes touchées a augmenté ». La Somalie, le Soudan et la République démocratique du Congo sont en haut de la liste des crises humanitaires les plus dramatiques.
Le travail des Caritas, affirme les délégués, doit être « professionnel, plein d’humanité, de respect pour le contexte national et répondre aux besoins des pauvres ».
« Ce sont les pauvres qui orientent tout le travail de Caritas », ont-ils conclu.
