ROME, Jeudi 5 mars 2009 (ZENIT.org) – Henk Drogt, policier militaire néerlandais, a été reconnu, le 22 septembre 2008 « Juste parmi les Nations » à titre posthume, et vingt ans après ses compagnons, et pour cause.
Il fait partie des 4.800 néerlandais reconnus « Justes parmi les Nations » par le Mémorial de la Shoah de Yad Vashem, à Jérusalem.
Il avait reçu l’ordre d’arrêter des juifs, mais lui et ses collègues refusèrent. Les policiers furent arrêtés et internés au camp de Vught. Mais Drogt réussit à échapper à l’arrestation et rejoignit la résistance. Pris début août 1943, il fut exécuté le 14 avril 1944. Il avait 23 ans. Il devait se marier et sa fiancée attendait un enfant. Son fils, Henk Brink, s’est rendu à Jérusalem pour recevoir la médaille et le certificat honorant la mémoire héroïque de son père.
« Votre décision d’honorer mon père est un signal fort pour le monde, a-t-il déclaré à cette occasion : Israël n’oublie pas ses amis ».
Ce sera bientôt l’anniversaire de l’ordre reçu, le 9 mars 1943, par la Maréchaussée de Grootegast, et des villages environnants, d’arrêter les juifs qui habitaient dans les parages.
Les policiers essayérent de raisonner avec leurs supérieurs mais le commandement resta inflexible. Or les policiers ne cédèrent pas non plus. Ils furent arrêtés et emprisonnés dans le camp de concentration de Vucht. En 1988, ils furent tous reconnus « Justes » sauf un.
Un nom manquait : celui de Henk Drogt, qui avait réussi à échapper à l’arrestation. Il a fallu 20 ans et l’aide d’un pilote de El Al, Mark Bergman, pour lui rendre justice. En effet, Bergman appris l’histoire de la bouche du fils de Henk Drogt lors d’un vol vers l’Afrique du Sud. Il fit remonter l’information à Yad Vashem.