Le card. Napier met la réconciliation au centre du synode pour l’Afrique

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Interview à L’Osservatore Romano

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ROME, Jeudi 5 mars 2009 (ZENIT.org) – Le cardinal Wilfrid Fox Napier a suggéré que le modèle de réconciliation adopté dans son pays puisse être exporté, même avec ses limites, pour contribuer à donner naissance à d’autres tentatives d’obtenir justice et paix dans le continent.

C’est ce qu’a rapporté L’Osservatore Romano en diffusant, le 4 mars, une interview de l’archevêque de Durban (Afrique du Sud) qui sera l’un des trois présidents délégués nommés par le pape pour le synode pour l’Afrique qui se déroulera du 4 au 25 octobre prochain au Vatican.

L’Eglise en Afrique du Sud « a déjà un rôle de médiation dans le continent, maintenant, il s’agit de faire encore plus », a estimé l’archevêque de Durban en soulignant l’importance de la « réconciliation, de la justice, de la paix » sur le continent.

Le haut prélat a évoqué le travail de la commission justice et paix de la Conférence épiscopale d’Afrique du Sud. « Elle a contribué à introduire des organisations analogues au sein d’autres conférences épiscopales africaines », a-t-il salué. « C’est justement en partant de notre expérience de réconciliation nationale comme Eglise que nous sommes en première ligne dans les médiations difficiles de tant de conflits sur le continent ». « Ainsi, malgré tout, les signes d’espérance ne manquent pas », a-t-il ajouté.

« Nous sommes encore une démocratie jeune, mais qui doit apprendre rapidement à résoudre des problèmes urgents, en trouvant les modalités pour affirmer une plus grande justice sociale et prêter plus d’attention aux valeurs morales », a-t-il encore estimé. « En effet, le respect des droits de l’homme comme fondement de la démocratie ne suffit pas ». « Il faut aussi soutenir les valeurs morales pour un progrès social correct ».

Le cardinal Napier a enfin évoqué l’urgence de la « réconciliation ». « C’est un domaine à affronter de manière globale », a-t-il poursuivi. « Beaucoup a déjà été fait mais il faut aussi admettre qu’il y a des questions et des situations du passé sur lesquelles nous ne pouvons pas nous dire pleinement réconciliés ». « Mais le synode ouvre de grandes espérances », a-t-il affirmé.

 

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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