La vie humaine n’est pas une expérimentation de laboratoire

Par le président de l’Académie pontificale pour la vie

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ROME, Dimanche 1er mars 2009 (ZENIT.org) – Annoncer la vie fait partie de « l’ADN de l’Eglise », a souligné Mgr Rino Fisichella, en rappelant « la valeur de l’éthique dans la science ».

L’Osservatore Romano a publié, le 26 février, un commentaire de l’Instruction ‘Dignitas Personae’ du président de l’Académie pontificale pour la vie. Ce document sur certaines questions de bioéthique a été publié le 12 décembre 2008 par la Congrégation pour la doctrine de la foi.

« La vie humaine n’est pas une expérimentation de laboratoire mais un acte d’amour qui marque l’existence pour toujours », a estimé Mgr Fisichella pour qui la vie est « un bien inviolable et indisponible ».

« S’occuper aujourd’hui du thème de la vie équivaut à s’insérer sur un chemin qui demande une bonne dose de courage et surtout, une vision clairvoyante », a-t-il ajouté. Car « autour de ce thème se joue l’avenir de la société, (l’avenir) des jeunes générations qui sont en ce moment des spectateurs inconscients de ce que nous préparons pour leur mode de pensée et de se comporter, et (l’avenir) de l’Eglise qui touche du doigt combien la mission d’évangélisation est toujours un défi ouvert sur le terrain de l’histoire ».

Dans son commentaire de l’Instruction ‘Dignitas Personae’, l’archevêque italien a souligné combien « l’annonce de la vie appartient à l’ADN de l’Eglise parce qu’elle est le témoin direct non seulement de la pleine valeur que la vie personnelle possède mais surtout parce qu’elle annonce une vie qui a vaincu les limites de la mort ».

Pour Mgr Fisichella, « le mérite de ‘Dignitas personae’ est celui de rappeler avec force et à plusieurs reprises la valeur de l’éthique dans la science, dans l’expérimentation et dans les différentes technologies biomédicales ». Il a notamment dénoncé ceux qui, « au nom du progrès, voudraient éliminer l’éthique de ces domaines ».

Le président de l’Académie pour la vie a estimé que si cette Instruction « exprime sa confiance dans la science », ce document n’a pas peur de constater que « l’expérimentation sur les embryons peut mener à sa destruction ». « Ce fait, outre d’être intrinsèquement mauvais parce qu’il part du présupposé qu’il n’y a pas de vie vraiment humaine dans l’embryon, contredit toute forme de respect dû à la dignité d’un être humain vivant ».

Le haut prélat a enfin souhaité que la recherche scientifique « soit le plus possible conforme aux principes éthiques ». « La science véritable se conjugue avec l’humilité et non avec l’arrogance ; elle se nourrit de gratuité et non du gain facile ». « ‘Dignitas personae’ rappelle le caractère inviolable de la vie humaine : une valeur qui s’applique à tous sans aucune distinction », a-t-il ajouté. « Un défi qui, s’il est accueilli, peut représenter une étape significative pour le progrès de l’humanité ».

Marine Soreau

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ZENIT Staff

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