ROME, Jeudi 8 janvier 2009 (ZENIT.org) - Après la publication d'informations erronées de la part des médias officiels vietnamiens, les huit fidèles de Thai Ha récemment condamnés à des peines de prison et de rééducation avec sursis ont entamé, le 22 décembre dernier, une action destinée à obtenir un rectificatif. C'est ce qu'a indiqué « Eglises d'Asie » (EDA), l'agence des Missions étrangères de Paris, le 7 janvier.
« Le 8 décembre dernier, lors de leur procès pour destruction de biens et trouble à l'ordre public, aucun des huit fidèles ne s'était reconnu coupable devant le tribunal populaire », explique ainsi « Eglises d'Asie ». Or, continue l'agence des Missions étrangères de Paris, « les comptes-rendus du procès rendus publics par la télévision et par le ‘Ha Noi Moi', le lendemain du procès, affirmaient, l'un et l'autre, que les accusés ‘avaient baissé la tête et reconnu leurs fautes' ».
Pour les huit fidèles de Thai Ha, il s'agit de « rapports mensongers ». Dans une lettre envoyée à la télévision vietnamienne (VTV1) et au journal ‘Ha Noi Moi', organe du Parti communiste vietnamien pour la ville de Hanoi, ils demandent « la rectification des informations erronées publiées » et annoncent « le dépôt d'une plainte dans le cas où le rectificatif n'aurait pas été diffusé au bout d'une semaine », continue « Eglises d'Asie ».
Les huit fidèles avaient été accusé de « Destruction de biens et troubles à l'ordre public », à l'exception de Mme Nguyên Thi Nhi, uniquement accusée de « troubles à l'ordre public ». La première accusation faisait référence à des faits ayant eu lieu le 15 août 2008. Les fidèles s'étaient frayé un passage dans une clôture et avaient pénétré dans une propriété de la paroisse accaparée par l'Etat. Les troubles de l'ordre public auraient été occasionnés par les rassemblements de prière organisés devant cette propriété, puis à l'intérieur, depuis le mois de janvier 2008.
Le 8 décembre 2008, le Tribunal populaire de l'arrondissement de Dong Da, à Hanoi, avait condamné l'un des accusés à 17 mois de prison avec sursis. Deux autres avaient écopé de 13 mois de prison avec sursis et un quatrième de 12 mois de prison avec sursis. Trois autres s'étaient vus condamnés à des peines de 15 et 12 mois de rééducation sans internement. Le tribunal avait adressé un avertissement au plus jeune des accusés. Les 8 fidèles ont fait appel du jugement.