ROME, Vendredi 23 janvier 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI a accordé la « communion ecclésiastique » au nouveau patriarche des Syriens d’Antioche, Ignace Youssif III Younan, ce vendredi. Le pape a reçu le patriarche syro-catholique après son élection à la tête de l’Eglise des Syriens d’Antioche lors du Synode convoqué à Rome du 18 au 20 janvier.
Dans son discours en français publié par le Bulletin du Bureau de presse du Saint-Siège, le pape a tout d’abord souhaité au nouveau patriarche « la ‘grâce de l’apostolat’ pour servir l’Eglise et glorifier son Saint Nom devant le monde ».
Le pape a invité le nouveau patriarche et l’Eglise syro-catholique à être « semeurs de paix d’abord en Terre Sainte, en Iraq et au Liban, où l’Eglise syrienne a une présence historique si appréciée ».
« Mon désir est qu’en Orient, d’où est venue l’annonce de l’Evangile, les communautés chrétiennes continuent à vivre et à témoigner de leur foi, comme elles l’ont fait au cours des siècles, tout en souhaitant dans le même temps que soient donnés les soins pastoraux adéquats à tous ceux qui sont établis ailleurs, afin qu’ils puissent demeurer liés de façon fructueuse à leurs racines religieuses », a poursuivi Benoît XVI.
Le nouveau patriarche est né le 15 novembre 1944. Ordonné prêtre en septembre 1971, il est envoyé aux Etats-Unis en 1986. De 1990 à 1995, il remplit la charge de délégué de la Congrégation pour les Eglises orientales pour les syro-catholiques aux Etats-Unis et au Canada. En 1995, il est nommé évêque de la nouvelle éparchie ‘Our Lady of Deliverance of Newark’ aux Etats-Unis et au Canada, avant de devenir visiteur apostolique pour les fidèles syro-catholiques en Amérique centrale.
Il remplace l’ancien patriarche Ignace-Pierre VIII Abdel-Ahad, qui avait présenté sa démission en vue de « l’unité du synode patriarcal ».
L’Eglise syro-catholique (ou catholique syriaque ou syrienne catholique), dont le siège est à Beyrouth, compterait environ 125.000 fidèles dans le monde, principalement en Irak, en Syrie, et dans la diaspora, notamment au Liban.
Marine Soreau