ROME, Mercredi 21 janvier 2009 (ZENIT.org) – A l’occasion de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, Mgr Brian Farrell, secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a fait le point sur les relations œcuméniques.
Dans L’Osservatore Romano du 18 janvier dernier, il a souligné qu’elles restent une « priorité » pour Benoît XVI.
« Malgré certains signes de fatigue et de déception, la recherche œcuménique dans l’Eglise catholique continue d’être un point fort de référence, que ce soit dans sa pensée ou dans son action », a estimé Mgr Farrell, ajoutant combien cette recherche est aujourd’hui « une priorité pour Benoît XVI ».
Evoquant alors le discours du pape aux participants à l’assemblée plénière du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens (12 décembre dernier), Mgr Farrell a évoqué « les éléments de progrès » observés dans le dialogue par le pape. Celui-ci a noté en particulier « l’amélioration continue des relations entre catholiques et orthodoxes », notamment en ce qui concerne « le dialogue théologique » et « la consolidation et la croissance de la fraternité ecclésiale ».
« C’est justement ce progrès dans le ‘dialogue de la charité’ qui a permis au ‘dialogue théologique’ entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe d’obtenir des résultats conséquents et même inattendus dans les dernières sessions de ses commissions internationales », a ajouté Mgr Farrell.
Pour le haut prélat, « il reste toutefois une interrogation diffuse, empreinte d’une certaine méfiance concernant les résultats réels des dialogues avec les communautés ecclésiales d’Occident » et notamment avec la Fédération luthérienne mondiale, le Conseil méthodiste mondial, la Communion anglicane et l’Alliance mondiale des Eglises Réformées.
Le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens a consacré sa récente réunion plénière à réfléchir sur une « telle inquiétude ». Après plus de 40 ans de dialogues œcuméniques officiels, « nous pouvons affirmer que nous avons dépassé beaucoup de préjugés et d’incompréhensions du passé, que des ponts ont été jetés pour un nouveau partage et une collaboration concrète et, dans de nombreux cas, (…) d’anciennes différences ont été mieux identifiées, même si celles-ci, malheureusement, perdurent ».
Le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens souhaite malgré tout « contribuer à relancer les dialogues en repérant de nouvelles voies pour affronter ensemble les différences qui demeurent dans les relations entre les disciples du Christ ».
Même si « des polémiques fondamentales de la Réforme et de la Contre-Réforme ont été dépassées », il n’en reste pas moins que de « sérieuses interrogations demeurent entre catholiques et protestants, à ne pas négliger dans les dialogues œcuméniques à venir », a poursuivi Mgr Farrell.
Marine Soreau