ROME, Jeudi 8 janvier 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI a présenté un nouveau « modèle de développement » pour passer de la crise à l’espérance, relève le porte-parole du Saint-Siège.
Ce modèle, explique le père Federico Lombardi s.j., directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, est centré sur trois mots : « justice », « sobriété » et « solidarité ».
Car « à une crise économique et sociale qui a des causes morales, il faut offrir des réponses qui soient elles aussi de nature morale », souligne-t-il dans le dernier numéro d’Octava Dies, le service hebdomadaire du Centro Televisivo Vaticano, dont il est aussi le directeur.
Le porte-parole du Saint-Siège fait son analyse en commentant les dernières interventions du pape, en particulier sa première homélie de l’année, où il affirme que « la crise économique mondiale actuelle doit être vue comme un banc d’essai, comme un défi pour l’avenir et pas seulement comme une urgence à laquelle donner des réponses manquant de souffle ».
D’où l’opportunité pour le père Lombardi d’insister sur ce nouveau « modèle de développement » qui, selon lui, doit être une réponse « non seulement aux difficultés financières immédiates, mais à l’état de santé écologique de notre planète et, surtout, à la crise culturelle et morale dont toutes les régions du monde portent les symptômes de manière évidente ».
Avec ce message, relève le père Lombardi, « la peur de l’avenir peut se transformer en engagement pour bâtir un avenir meilleur ».
Ce que propose le pape est « une méthode d’engagement commun » : « choix de justice et de sobriété, choix de solidarité, qui freinent l’avidité insatiable, cause de luttes et de divisions, qui modèrent la frénésie de posséder, pour nous rendre disponibles au partage et à l’accueil réciproque ».
« La pauvreté du Christ lui-même, l’histoire de la spiritualité et de l’engagement chrétien pour les autres se présentent comme un exemple efficace pour avancer sur cette voie », ajoute le porte-parole du Saint-Siège.
« Car la pauvreté d’esprit, la libération de l’égoïsme, est l’instrument efficace qui nous rend capables de combattre cette pauvreté injuste, matérielle et morale, qui mortifie la dignité humaine et qui est à l’origine de tensions, de haines et de conflits ».
« Certes, les problèmes du monde d’aujourd’hui sont immenses et complexes, reconnaît-il, mais certains points de départ visant à dégager des réponses clairvoyantes sont plutôt simples et clairs. Mais il faut vouloir les accepter ».
« Souhaitons une année 2009 pleine de sagesse. Pour passer de la crise à l’espérance », conclut-il.