ROME, Jeudi 26 novembre 2008 (ZENIT.org) – Les chrétiens de Gaza ont été privés de messe, dimanche dernier, les autorités israéliennes ayant refuser l’entrée dans la bande de Gaza au nonce en Israël.
Le patriarcat latin de Jérusalem explique que dimanche 23 novembre, les autorités israéliennes ont interdit au nonce en Israël et délégué apostolique, Mgr Antonio Franco, de pénétrer dans la bande de Gaza pour y célébrer la messe, et ce malgré les démarches réglementaires effectuées auprès du ministère israélien des Affaires étrangères et du haut commandement de l’armée israélienne depuis mardi dernier.
Arrivé à 8h15 environ au point de passage d’Erez, accompagné des PP. Shawki Baterian et Humam Khzouz, prêtres du patriarcat latin, et de la secrétaire de la délégation, le passage a été refusé à Mgr Franco.
La délégation a passé plus de trois heures au check-point. La prise de contact avec de hauts responsables du Ministère israélien des Affaires étrangères et du Bureau de l’administration civile n’a rien donné, les autorités israéliennes refusant absolument de laisser entrer la délégation dans la bande de Gaza. Dans le même temps, plusieurs véhicules de la Croix-Rouge et des Nations Unies étaient autorisés à entrer, et un certain nombre de Palestiniens de la bande de Gaza à sortir.
Le nonce Mgr Antonio Franco devait célébrer la messe pour les fidèles de l’église de la Sainte-Famille de Gaza, en la fête du Christ-Roi et en ce dernier dimanche avant l’Avent, afin de souligner la proximité du Saint-Siège avec la population de la bande de Gaza durement éprouvée, et plus spécialement avec les communautés chrétiennes.
Célébrer cette messe était d’autant plus important que la paroisse de Gaza est en ce moment sans prêtre : son curé, Monsignor Manuel Musallam, a été autorisé la semaine dernière à sortir pour rendre visite à sa famille à Bir Zeit (Cisjordanie), après huit années passées dans la bande de Gaza.
La rétention à la frontière de Mgr Franco et des prêtres qui l’accompagnaient a donc privé les fidèles de Gaza de messe dominicale.
Par conséquent, ce qui s’est passé hier est non seulement une entorse aux relations diplomatiques, mais également une violation du droit des fidèles à exercer leur culte, estime le patriarcat latin de Jérusalem.