ROME, Mercredi 12 novembre 2008 (ZENIT.org) – Le nouveau lectionnaire du rite catholique ambrosien, en vigueur dans le diocèse de Milan, a été présenté à Benoît XVI.
A la fin de l’audience du mercredi, le pape Benoît XVI a salué, en italien les pèlerins du diocèse de Milan conduits par leur archevêque, le cardinal Dionigi Tettamanzi, accompagné de ses évêques auxiliaires, venus à Rome pour lui remettre les deux premiers exemplaires du nouveau Lectionnaire ambrosien.
Le pape voit dans ce geste « une façon concrète d’exprimer les liens de communion profonde qui lient l’archdiocèse et le successeur de Pierre ».
« Je vous remercie, a dit Benoît XVI, de ce geste si chargé de signification ecclésiale, et je vous exhorte à accueillir le nouveau Lectionnaure comme un grand don pour toute la communauté ambrosienne. Qu’il soit pour vous un précieux instrument de renouveau dans l’engagement missionnaire, pour annoncer l’Evangile dans tous les milieux de la société ».
Le rite ambrosien – du nom de saint Ambroise de Milan (IVe s.) – est attesté depuis le IXe s. et il demeure en vigueur dans le diocèse de Milan et dans trois vallées du Tessin (Leventina, Blenio et Riviera), ce qui représente 51 paroisses de rite ambrosien.
Le cardinal Giovanni Battista Montini, archevêque de Milan – futur Paul VI -, a célébré une messe selon le rite ambrosien en 1962 lors du concile Vatican II.
En ce qui concerne la célébration de l’eucharistie, la liturgie ambrosienne reprend la supplication « kyrie eleison » (« Seigneur prends pitié »), plusieurs fois au cours de la messe, notamment lors de la procession d’entrée. Et la profession de foi, le Credo, est placée après l’Offertoire.
Pour ce qui concerne les lectures, la majeure partie d’entre elles et des prières sont propres au rite ambrosien, la révision du lectionnaire vient donc d’être achevée.
Pour ce qui est du temps liturgique, l’Avent ambrosien débute deux semaines avant l’Avent romain (il dure donc six semaines et non pas quatre).
Avant Pâques, le Carnaval se poursuit au-delà du « mardi gras » (dans le rite romain, c’est le mardi précédant le mercredi des Cendres) et jusqu’au samedi suivant, appelé pour cela le « samedi gras » (« sabato grasso »).
Il n’y a donc pas de célébration du Mercredi des Cendres et le Carême ne commence qu’au lendemain du « sabato grasso ».
Comme le rite romain, le rite ambrosien a été réformé en accord avec la théologie et la pastorale de Vatican II, avec notamment une révision des rites d’ouverture et d’offertoire.