ROME, Lundi 27 octobre 2008 (ZENIT.org) – Faire de la migration un choix plutôt qu’une nécessité : c’est ce que la Caritas compte proposer au Forum mondial sur la migration et le développement qui a lieu cette semaine, du 27 au 20 octobre, à Manille, aux Philippines.
La Caritas souligne dans un communiqué qu’elle exhortera les gouvernements à se concentrer sur la protection des migrants et sur la promotion du développement dans les pays les plus pauvres, dans le cadre des actions visant à réaliser les Objectifs de développement du Millénaire (ODM) comme la diminution des migrations forcées.
Durant la rencontre de Manille, axée sur « la protection des migrants et le renforcement de leurs capacités en faveur du développement », Caritas internationalis soulignera la nécessité de donner des possibilités surtout aux femmes pour réduire le nombre de personnes forcées à quitter leurs pays.
« Les femmes parties chercher du travail à l’étranger pour subvenir aux besoins de leurs familles et éduquer leurs enfants sont particulièrement sujettes aux abus si elles ne sont pas protégées », affirme Martina Liebsch, coordinatrice du plaidoyer sur la traite des êtres humains à Caritas Internationalis.
La Caritas réclamera donc que les femmes soient protégées durant leur voyage et qu’elles soient informées de leurs droits ; de même qu’elle demandera l’adoption par la communauté internationale d’une politique migratoire sensible à la question du genre. La Caritas souligne par ailleurs la nécessité d’accorder plus d’attention au trafic des enfants.
Les habitants des pays en voie de développement utilisent souvent les migrations comme stratégie de subsistance et de diversification des entrées, mais les coûts du voyage et de la vie à l’étranger, au lieu d’améliorer leur qualité de vie, les conduisent parfois à plus de pauvreté et d’insécurité.
« Le droit à ne pas émigrer devrait être un élément essentiel dans chaque discussion sur les migrations », relève Martina Liebsch.
A un niveau plus large, la Caritas demandera à ce que la voix des migrants soit entendue et renforcée par le biais du dialogue. Elle souhaite aussi la mise en place de réseaux sûrs et légaux qui éviteraient que les migrants en quête de travail soient victimes d’abus.
En 2010, la Caritas organisera une conférence pour analyser l’impact social de la migration féminine sur les relations, les familles et les sociétés.