ROME, Vendredi 24 octobre 2008 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous les synthèses des interventions remises par écrit au synode et publiées le 22 octobre par la secrétairerie générale du synode, du cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens et d’un délégué fraternel, Rade Sladojević Fotije (Croatie).
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Nous publions ci-dessous le résumé de l’intervention que le Père synodal a remis par écrit et qui n’a pas été prononcée en Salle (traductions de travail, non officielles, distribuées par la secrétairerie générale du synode).
– S. Ém. le Card. Walter KASPER, Président du Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens (CITÉ DU VATICAN)
Malgré les tristes divisions qui ont jalonné l’histoire de l’Église, la Parole de Dieu témoignée en particulier dans l’Écriture Sainte, reste aujourd’hui encore notre héritage commun: rien plus que la Bible n’unit les églises et les communautés chrétiennes. Elle représente vraiment le lien oecuménique par excellence. C’est pour cela que la Bible est la base du dialogue oecuménique, ainsi que son principal instrument, aussi bien en ce qui concerne l’aspect doctrinal que les aspects spirituel et pastoral. La lectio divina commune est donc la méthode oecuménique privilégiée. Au cours des dernières années, ce dialogue a apporté de nombreux fruits positifs. En tant que chrétiens, nous ne pouvons pas voir uniquement les abus. Nous devons être avant tout reconnaissants pour tout ce que l’Esprit de Dieu a fait pour un rapprochement des chrétiens, ce qui n’est pas négligeable. Nous lui sommes reconnaissants et nous encourageons l’oeuvre oecuménique qui, selon le Concile Vatican II, est une impulsion de l’Esprit et – comme nous l’espérons – le domaine d’action de l’Église future.
[00318-03.02] [IS006] [Texte original: italien]
INTERVENTIONS « IN SCRIPTIS » DE DÉLÉGUÉS FRATERNELS
Le Délégué Fraternel suivant a remis une intervention écrite:
– S.G. Rade Sladojević FOTIJE, Évêque de Dalmazia (CROATIE)
Nous publions ci-dessous le résumé de l’intervention que le Délégué Fraternel a remis par écrit et qui n’a pas été prononcée en Salle:
– S.G. Rade Sladojević FOTIJE, Évêque de Dalmazia (CROATIE)
Saint Jean Chrysostome, grand interprète illuminé de la Sainte Écriture, a commenté et interprété presque tous les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament. Il nous dit: « La Sainte Écriture est une voie, et celui qui la quitte, se perd ». De plus, à la recherche de sa signification la plus profonde, il affirme : « Les Prophètes et la Loi n’étaient rien d’autre que des mythes et des petites histoires pour l’homme riche (Lc 16, 19), mais quand il descendit dans l’Hadès, il comprit tout ». En interprétant les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament, de nombreux Pères de l’Église ont souligné le dangereux phénomène de l’interprétation académique de la Loi divine, de la foi et de la Sainte Écriture. Une telle connaissance n’a jamais conduit l’homme à Dieu, ni par le passé, ni aujourd’hui. L’interprétation académique des paroles et de l’esprit de la Sainte Écriture laisse la foi du peuple sur les lèvres (Mc 7, 6), alors qu’au sein de leurs cœurs, Dieu n’a pas où reposer la tête (Lc 9, 58). Ce dont le monde d’aujourd’hui a absolument besoin, ce sont des témoins (martyrs) authentiques de la Sainte Écriture, dont les vies témoignent la réalité de la Sainte Écriture. Selon la Tradition Orthodoxe, l’interprétation de la Sainte Écriture s’est toujours fondée sur les enseignements inspirés de la patristique. Dieu a suscité les Pères de l’Église dans ce monde afin qu’ils soient « la lumière du monde » et « une ville sise au sommet d’un mont » (Mt 5, 14); leur interprétation de la Sainte Écriture, inspirée de Dieu, révèle le mystère le plus profond de la foi, « sur lequel les anges se penchent avec convoitise » (1 Pt 1, 12). La parabole évangélique du semeur (Mt 13, 18) illustre « la tragédie de la liberté humaine ». La liberté est un don immense de Dieu, dont l’homme peut abuser et, au lieu de recevoir la vie dans la liberté donnée par Dieu (comme, par exemple, la vie d’Adam), il devient volontairement esclave du péché (Jn 8, 34). L’Église doit toujours rappeler les paroles de l’Apôtre Paul (1 Co 9, 16): « Malheur à moi », et à nous tous, « si je n’annonçais pas » la Parole de Dieu, c’est-à-dire la Sainte Écriture, sans se préoccuper du fait qu’elle soit ou non accueillie. Selon saint Siméon, le Nouveau Théologien, la Sainte Écriture est la Parole vivante du Dieu vivant, qui est « sel de la terre et lumière du monde » (Mt 5, 14). La profonde signification intime et spirituelle de la Sainte Écriture a été révélée dans sa plénitude au travers de la vie et de la Sainte liturgie. Le Royaume de Dieu devant arriver, la Sainte Liturgie, avec les paroles de Notre Seigneur, est quelque chose qui doit être « cherché d’abord » et « tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt 6, 33). La Sainte Écriture révèle ce dialogue salvifique entre Dieu et l’homme et entre l’homme et Dieu, comme le dit saint Augustin : « Dans la prière, nous parlons avec Dieu, mais dans la Sainte Écriture, c’est Dieu qui nous parle »
[00317-03.02] [IS005] [Texte original: anglais]
Traduction de travail distribuée par la secrétairerie générale du synode