ROME, Lundi 13 octobre 2008 (ZENIT.org) - Le cardinal Tauran recommande de « faire connaître la Bible à nos partenaires du dialogue interreligieux ». 

Le cardinal français Jean-Louis Tauran, président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, est intervenu ce matin lors de la 12e congrégation générale du synode des évêques. 

Le cardinal Tauran a souligné le « rôle décisif » de la Parole « pour la compréhension du phénomène religieux », soulignant qu'un « patrimoine d'expériences spirituelles s'est peu à peu constitué », a été « transmis et interprété », donnant naissance aux « livres sacrés ». 

« Toutes les grandes religions possèdent leurs Livres sacrés, a fait observer le cardinal Tauran. L'islam, en particulier, est considéré par ses adeptes comme la "religion du Livre" par excellence. Ces livres sont qualifiés de "sacrés"parce que ceux qui s'y réfèrent considèrent qu'ils viennent d'un Ailleurs, qu'ils ont été transmis par des personnes inspirées et qu'ils révèlent quelque chose du mystère du monde visible et invisible ». 

Mais il a souligné en même temps que le christianisme n'est pas une « religion du Livre » en disant : « De ces religions, les chrétiens peuvent apprendre beaucoup, bien que le christianisme ne saurait être inclus dans les "religions du Livre" ». 

Le synode ne cesse d'insister sur le fait que la Parole de Dieu faite chair, c'est le Christ Jésus, mort et ressuscité, vivant aujourd'hui dans son Eglise. 

Le cardial Tauran a fait cette suggestion concrète pour la formation sacerdotale, mais aussi des religieux et des laïcs engagés : « Il serait opportun que les futurs prêtres, religieux et les agents pastoraux soient formés à la lecture directe des textes fondateurs des autres religions au lieu de se contenter d'un commentaire ». 

Pourtant il a souligné aussi l'importance de la connaissance de la bible chrétienne pour les fidèles d'autres religions en disant : « Mais il est tout aussi important de faire connaître la Bible à nos partenaires du dialogue interreligieux, en particulier notre approche herméneutique du texte sacré ». 

Et de conclure : « En partageant nos patrimoines spirituels respectifs, sans irénisme ni syncrétisme, nous serons amenés à découvrir que nous sommes tous des hommes et des femmes désireux d'être enseignés par Dieu ».