Les sectes recrutent à l’heure où les églises sont fermées

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L’homélie, antidote à la propagande des sectes

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ROME, Mercredi 8 octobre 2008 (ZENIT.org) – Les sectes recrutent à l’heure où les églises sont fermées, a fait observer un évêque lors de la discussion « libre » de mardi soir, au synode des évêques.

Plus d’un est revenu sur cette nécessité d’armer les catholiques avec une meilleure connaissance de la Bible pour les préserver des sectes. C’est en particulier le rôle de l’homélie, véritable antidote, lorsqu’elle est riche de la Parole de Dieu, ont souligné des intervenants.

En effet, lors des rencontres quotidiennes avec la presse, le P. Joseph Ballong a souligné cette orientation des 22 interventions libres de mardi soir : une liberté voulue et introduite par Benoît XVI dès le dernier synode sur l’Eucharistie, en 2005. Ce sont des interventions de trois minutes, maximum, mais certaines interventions n’utilisent pas tout ce temps. Les interventions en congrégation générale sont, elles, de 5 minutes.

Ouvrir l’église, éteindre la télévision

L’homélie, a fait observer un évêque, souvent, ne se construit pas sur la Parole de Dieu. Et puis, il faut prendre « plus de temps » pour la prédication. En effet, faisait-il remarquer, le soir, après le travail, les églises catholiques sont fermées, alors que les groupes sectaires ouvrent les portes pour accueillir et prêcher pendant des heures.

Dans ce même sens, une autre intervention insistait sur l’excès de télévision chez certains clercs : il convient au contraire d’inciter les prêtres et les séminaristes à « lire la Bible », ce qu’ils ne font pas assez par « manque de temps, parce qu’ils écoutent la télévision ».

Formation et silence

Il faut non seulement « plus de temps pour lire la Bible » mais aussi une meilleure « formation des prédicateurs », l’utilisation de « guides de prédication » (d’aucuns ont mentionné la difficulté des « premières lectures » de la liturgie de la messe), et que le prédicateur soit aussi un « auditeur intérieur » (S. Augustin) de la Parole. Pour cela, il faut aussi cultiver le « silence », car « le silence intérieur » est la condition de « l’écoute de la Parole de Dieu ».

Un évêque a même suggéré la tenue d’un synode sur « le silence de Dieu ».

Apostolat biblique

Quelqu’un a fait observer que l’Ecriture doit être redonnée au Peuple de Dieu en disant en substance que « nous mettons l’Ecriture en quarantaine en la laissant aux experts, aux spécialistes ». La transmission de la Bible et la prédication doivent aider les chrétiens à « répondre aux défis de la société », car, « en dépit de l’apparence », les gens de notre époque portent des questionnements, et « sans formation », il est difficile aux chrétiens de répondre.

Et les évêques eux-mêmes « doivent être disciples de la Parole incarnée et des maîtres authentiques » (Evangelii nuntiandi), et prendre exemple sur des témoins qui agissent comme Mère Teresa.

Pour ce qui est de la liturgie de la parole, plusieurs voix ont évoqué des « lectures mal faites, improvisées », suggérant une vraie formation d’hommes et de femmes à ce « ministère de lecture », peut-être dans le cadre des initiatives pour l’année paulinienne.

A propos de l’apostolat biblique au Brésil, un évêque a souligné qu’on pouvait s’inspirer des initiatives lancées par saint Antonio Vieira (+1687), « le Brésilien » qui a fait naître un mouvement biblique important dans le pays.

Enfin, il a été souligné de ne pas « avoir peur de la collaboration œcuménique », car dans le domaine biblique, « les protestants sont plus en avance ».

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ZENIT Staff

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