Audience générale du 13 août

Celui qui prie ne perd jamais l’espérance, dit Benoît XVI

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ROME, Vendredi 15 août 2008 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse que Benoît XVI a prononcée au cours de l’audience générale du mercredi 13 août, de Castel Gandolfo.

Chers frères et sœurs !

De retour de Bressanone, où j’ai pu passer une période de repos, je suis content de vous rencontrer et de vous saluer, chers habitants de Castel Gandolfo, et vous pèlerins qui êtes venus aujourd’hui me rendre visite. Je voudrais encore une fois remercier ceux qui m’ont accueilli et ont veillé sur mon séjour en montagne. Ce furent des jours de détente sereine, au cours desquels je n’ai cessé de rappeler au Seigneur tous ceux qui s’en remettent à mes prières. Et ils sont vraiment très nombreux ceux qui m’écrivent en me demandant de prier pour eux. Ils m’expriment leurs joies, mais aussi leurs inquiétudes, leurs projets de vie, ainsi que leurs problèmes familiaux et professionnels, les attentes et les espoirs qu’ils portent dans leur cœur, avec les angoisses liées aux incertitudes que l’humanité vit en ce moment. Je peux les assurer que je me souviens de tous et de chacun, en particulier lors de la célébration quotidienne de la messe et de la récitation du rosaire. Je sais que le premier service que je peux rendre à l’Eglise et à l’humanité est précisément celui de la prière, parce qu’en priant je place entre les mains du Seigneur avec confiance le ministère qu’il m’a lui-même confié, avec le destin de toute la communauté ecclésiale et civile.

Qui prie ne perd jamais l’espérance, même lorsqu’il en vient à se trouver dans des situations difficiles, voire humainement désespérées. C’est ce que nous enseigne la Sainte Ecriture et ce dont témoigne l’histoire de l’Eglise. Combien d’exemples, en effet, pourrions nous apporter de situations où ce fut véritablement la prière qui soutint le chemin des saints et du peuple chrétien ! Parmi les témoignages de notre époque je voudrais citer ceux de deux saints dont nous célébrons en ces jours la mémoire : Thérèse Bénédicte de la Croix, Edith Stein, dont nous avons célébré la fête le 9 août, et Maximilien Marie Kolbe, que nous célébrerons demain, 14 août, veille de la solennité de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie. Tous deux ont conclu par le martyre leur vie terrestre dans le camp d’Auschwitz. Apparemment leurs existences pourraient être considérées comme un échec, mais c’est précisément dans leur martyre que resplendit l’éclair de l’Amour, qui vainc les ténèbres de l’égoïsme et de la haine. A saint Maximilien Kolbe sont attribuées les paroles suivantes qu’il aurait prononcées en pleine fureur de la persécution nazie : « La haine n’est pas une force créatrice : seul l’amour en est une ». Et il apporta une preuve héroïque de l’amour en s’offrant généreusement en échange de l’un de ses compagnons de prison, une offrande qui culmina par sa mort dans le bunker de la faim, le 14 août 1941.

Edith Stein, le 6 août de l’année suivante, à trois jours de sa fin dramatique, s’approchant des consœurs du monastère de Echt, en Hollande, leur dit : « Je suis prête à tout. Jésus est ici aussi au milieu de nous, jusqu’à présent j’ai pu prier très bien et j’ai dit de tout mon cœur : « Ave, Crux, spes unica » ». Des témoins qui parvinrent à échapper à l’horrible massacre racontèrent que Thérèse Bénédicte de la Croix, tandis qu’elle revêtait l’habit carmélitain et avançait consciemment vers sa mort, se distinguait par son comportement empreint de paix, par son attitude sereine et par des manières calmes et attentives aux nécessités de tous. La prière fut le secret de cette sainte co-patronne de l’Europe, qui « même après être parvenue à la vérité dans la paix de la vie contemplative, dût vivre jusqu’au bout le mystère de la Croix » (Lettre apostolique Spes aedificandi, Enseignements de Jean-Paul II, XX, 2, 1999, p. 511).

« Ave Maria ! »: ce fut la dernière invocation sur les lèvres de saint Maximilien Marie Kolbe tandis qu’il tendait le bras à celui qui le tuait par une injection d’acide phénique. Il est émouvant de constater comment le recours humble et confiant à la Vierge est toujours une source de courage et de sérénité. Alors que nous nous préparons à célébrer la solennité de l’Assomption, qui est l’une des célébrations mariales les plus chères à la tradition chrétienne, nous renouvelons notre consécration à Celle qui depuis le Ciel veille à tout instant sur nous avec un amour maternel. Tel est en effet ce que nous disons dans la prière familière du « Je vous salue Marie », en lui demandant de prier pour nous « aujourd’hui et à l’heure de notre mort ».

Le pape s’est ensuite adressé aux pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier le groupe des jeunes collégiens de Draguignan, ainsi que les Petites Sœurs de Jésus qui se préparent à émettre leurs vœux perpétuels dans l’esprit du Bienheureux Charles de Foucauld. Que votre pèlerinage auprès du tombeau des Apôtres Pierre et Paul soit pour vous l’occasion de raffermir votre attachement au Christ et à son Eglise et de renforcer votre esprit missionnaire. Que Dieu vous bénisse!

Et en italien :

Je salue enfin les jeunes, les malades et les jeunes mariés. Chers amis, que la lumière du Christ illumine toujours votre vie et la rende féconde de biens. Merci à vous tous. Encore une bonne semaine. Bonne fête de l’Assomption.

© Copyright : Librairie éditrice du Vatican

Traduit de l’italien par Zenit

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ZENIT Staff

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