« L’Apostolat de la Mer », signe concret de la solidarité de l’Eglise

Le sens du « Dimanche de la Mer »

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ZENIT.org) – « L’Apostolat de la Mer » constitue un signe concret de la solidarité de l’Eglise universelle et locale avec le monde de la Mer, fait observer Mgr Agostino Marcehtto, secrétaire du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, également responsable de promouvoir l’Apostolat de la Mer.

L’espérance chrétienne est ainsi communiquée à tout travailleur de la mer, en esprit et concrètement : pécheurs, personnel portuaire, employés des bateaux de croisière ou des navires de commerce.

Tel est le sens du « Dimanche de la Mer » qui s’est célébré dimanche dernier, 13 juillet, dans de nombreux pays. Le dicastère romain a publié à cette occasion un Message (cf. Zenit du 27 juin 2008).

Cette journée est en effet l’occasion de faire connaître la vision chrétienne du monde de la mer et remercier les gens de la mer pour leur contribution à l’économie mondiale et à la vie quotidienne de tous. Mais c’est aussi l’occasion de réfléchir aux problématiques propres aux métiers de la mer, et de redire la solidarité de toute l’Eglise.

« C’est, explique Mgr Marchetto au micro de Radio Vatican, l’occasion de prendre conscience, au niveau universel, de l’importance de ce secteur pour nos vies quotidiennes, et de remercier les travailleurs de la mer pour leur grande contribution à notre bien-être. En effet, le transport de 95 % de notre besoin en pétrole, en alimentation, et autres biens essentiels, s’effectue par la mer. Et malgré cela, les travailleurs de la mer sont comme « invisibles », isolés dans la zone des ports, où ils font de brèves escales, qui parfois durent moins de 12 heures, avant de reprendre la mer pour des semaines de navigation. Ils arrivent et ils repartent sans que ceux qui sont loin des ports ne s’en aperçoivent, ou les voient. L’Eglise a confié à l’Apostolat de la mer la mission de les rencontrer et de témoigner de sa sollicitude pastorale en leur offrant un soutien spirituel et matériel ».

A propos des difficultés propres à ces métiers, Mgr Marchetto cite le message 2008 en disant : « Dans le message que notre conseil pontifical a envoyé au monde maritime à l’occasion de ce dimanche, on lance un cri d’alarme spécial à propos de la pêche internationale qui est en crise un peu partout. Il s’agit de signaux qui annoncent une crise encore plus grande, si l’on ne fait rien pour affronter la situation. C’est tout un mode de vie qui est en danger, l’équilibre alimentaire, et ceux qui en paieront les conséquences les plus graves seront, comme toujours, les populations des pays pauvres. Dans notre message, on mentionne aussi la piraterie, fléau que l’on pensait disparu mais qui émerge à nouveau avec violence dans certaines régions du monde. Ces pirates des temps modernes mettent quotidiennement en danger la vie des marins et la sécurité des navires. N’oublions pas non plus que la profession de marin est l’une des plus dangereuses au monde. Ces dernières semaines, un ferry a coulé pendant une tempête aux Philippines, et l’on compte hélas des centaines de disparus ».

Mgr Marchetto souligne aussi les progrès obtenus en mentionnant qu’en 2006 et 2007, l’Organisation mondiale du Tourisme (OIT) a adopté deux conventions importantes en faveur des gens de la mer et des pêcheurs. « Ces nouveaux instruments, explique-t-il, offre une occasion exceptionnelle et un cadre juridique excellent pour améliorer les conditions de vie et de travail de qui est employé dans ces secteurs. Après l’adoption des conventions, il est important d’encourager les gouvernements à les ratifier et à légiférer en conséquence. Tant que ce ne sera pas fait, la législation restera lettre morte et ne pourra pas apporter de vrai progrès à la vie de millions de gens de la mer et de pêcheurs, et de leurs familles. Avec le pape Benoît XVI, nous croyons que le vrai défi d’aujourd’hui est « de « mondialiser », pas seulement les intérêts économiques et commerciaux, mais aussi les attentes de solidarité ». Le rôle de l’Apostolat de la Mer est d’être, à travers des centaines d’aumôniers, d’agents pastoraux et de volontaires, le signe concret de cette solidarité de l’Eglise, universelle et locale, avec le monde de la mer. Le « dimanche de la mer » doit être un encouragement pour eux aussi à poursuivre leur engagement apostolique dans ce secteur difficile et marginalisé ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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