ROME, Mercredi 9 juillet 2008 (ZENIT.org) – Les évêques doivent être « des témoins et des maîtres de sainteté » : c’est ce qu’a déclaré le cardinal Bertone lors de l’ordination épiscopale de Mgr Vacchelli et de Mgr Auza.
Le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat, a en effet présidé la messe d’ordination, le jeudi 3 juillet, en la basilique Saint-Pierre.
Les nouveaux évêques sont Mgr Piergiuseppe Vacchelli, archevêque titulaire de Minturno, nommé secrétaire adjoint de la congrégation pour l’Evangélisation des Peuples et président des Œuvres pontificales missionnaires, et Mgr Bernardito, C. Auza, archevêque titulaire de Suacia, nommé nonce apostolique en Haïti.
Les deux évêques co-consécrateurs, étaient le cardinal Ivan Dias, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, et le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
Pour le cardinal Bertone, les paroles liturgiques de la Préface des Apôtres « mettent en lumière la mission de chaque évêque au service de l’Eglise, signe visible de la sainteté de Dieu, et communicatrice fidèle de la vérité qui conduisent au Ciel ».
« Sur le fondement des Apôtres, soulignait le secrétaire d’Etat, le Christ l’a établie ‘une, sainte, apostolique et catholique’… La dimension de l’unité et de la catholicité du ministère épiscopal, émerge, de manière singulière, y compris dans la diversité des tâches que le pape confie à chacun des évêques ».
Mgr Auza est Philippin, il a travaillé dans plusieurs nonciatures, à la secrétairerie d’Etat, dans les représentations pontificales à l’ONU à New-York. Il devient donc nonce en Haïti, ce qui faisait dire au cardinal Bertone : « Tu seras apôtre d’unité et de communion, de réconciliation et de paix ».
Mgr Vacchelli, de nationalité italienne, a quant à lui eu une longue expérience pastorale dans son diocèse d’origine, Crémone, avant d’être nommé, en 1996, sous-secrétaire de la Conférence épiscopale italienne, et président du Comité pour les interventions caritatives pour les pays en voie de développement.
« L’expérience pastorale et sociale qui a mûri au cours du temps, te sera d’autant plus utile dans la nouvelle tâche à laquelle t’a appelé Sa Sainteté », a souligné le cardinal Bertone.
Après avoir transmis le salut et les vœux du pape aux nouveaux évêques et à l’assemblée, le cardinal Bertone a invité à prier, « en cette heure de grâce et de grande importance, pour eux et pour l’Eglise ».
Mais le cardinal Bertone a aussi souligné la dimension missionnaire de leur ministère en disant : « En accomplissant des tâches différentes, chers ordinands, vous partagerez le même désir missionnaire qui anime l’Eglise. C’est une mission qui requiert de chaque Pasteur avant tout une tension constante vers la sainteté. Spécialement à notre époque, il est important que les évêques soient des témoins et des maîtres de sainteté, capables de transmettre fidèlement, par leur exemple et par leurs paroles, ces vérités qui éclairent le cœur de l’homme, et le conduisent vers la vie éternelle ».
La force nécessaire pour remplir cette tâche vient du Saint-Esprit, a précisé le cardinal Bertone : « Le Seigneur lui-même, avec la consécration que vous recevrez dans quelques instants par l’onction, vous communiquera son Esprit Saint et fera de vous ses ‘consacrés’ : vous serez totalement ‘siens’ ; en Lui appartenant totalement. Lui-même agira alors en vous quand vous apporterez l’annonce joyeuse aux pauvres, quand vous consolerez ceux qui sont affligés, quand, de nombreuses manières différentes, vous serez des témoins de sa miséricorde et de son amour ».
Citant l’exemple de l’apôtre Thomas dont c’était la fête liturgique, le secrétaire d’Etat a ajouté : « Au moment où il reconnaît, après avoir douté, avec une profonde humilité et avec une foi profonde, les signes glorieux des plaies du Maître, et proclame ‘Mon Seigneur et mon Dieu’… C’est cette même foi que nous devons cultiver, et dont nous devons vivre. Cette même foi doit distinguer chacun de nos choix et chacun de nos gestes. C’est là la foi qui a soutenu les apôtres et les saints évêques qui, tout au long des siècles, ont guidé le peuple chrétien ».
Enfin, le cardinal a recommandé aux nouveaux évêques d’exercer leur ministère épiscopal « en communion avec tous les autres évêques (…), dans la communion et dans la soumission avec le Successeur de Pierre qui est « le garant de l’unité » (…). C’est seulement ainsi que vous exercerez un service authentique en vue de la sainteté de l’Eglise ».
Anita S. Bourdin