Jean XXIII, Joseph Cottolengo et François Caracciolo, trois modèles à suivre

Le pape souhaite que la réforme liturgique du Concile porte des fruits dans l’Eglise

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ROME, Mercredi 4 juin 2008 (ZENIT.org) – Benoît XVI donne trois saints et bienheureux en exemple aux pèlerins présents à l’audience du mercredi : le bienheureux Jean XXIII, le bienheureux Joseph Cottolengo et saint François Caracciolo.

Le pape a évoqué, en polonais, la fête liturgique du bienheureux pape Roncalli : « Hier, c’était le 45e anniversaire de la mort du bienheureux pape Jean XXIII. Les gens l’appelaient ‘Jean le Bon’ ou ‘le Bon pape Jean’. C’est lui qui a convoqué le concile Vatican II, qui a lancé le renouvellement de l’Eglise, la réforme de ses structures, et la mise à jour de sa liturgie. Que cette réforme porte des fruits en nous et dans l’Eglise du troisième millénaire ».

En italien, le pape a salué les frères de saint Joseph Benoît Cottolengo (1786-1842), les encourageant, « à l’exemple de leur vénéré fondateur, à être toujours davantage des signes éloquents de l’amour de Dieu, en servant les pauvres et les nécessiteux avec une charité ardente ».

Un jour de septembre, alors qu’il lisait dans son bureau turinois, le chanoine Cottolengo leva les yeux sur la chaîne des Alpes déjà enneigée.  Le son de la cloche le tira de sa méditation. L’auberge de la Vieille Douane le réclamait pour une extrême-onction. Un pauvre homme, en route pour Milan avec sa femme et leurs trois enfants, était arrivé la veille de Lyon. Mais la femme s’était sentie mal et les hôpitaux avaient refusé de la soigner. Les trois enfants pleuraient dans la chambre misérable tandis que le chanoine, la gorge nouée, accompagnait leur mère dans ses derniers instants. Puis il leur parla du paradis. Et avant de les quitter il remit quelques sous au père éploré.

Ce soir-là, Joseph-Benoît Cottolengo pria longtemps en l’église du Corpus Christi devant l’image de Marie, Mère de Miséricorde. Le lendemain, il vendait ses tableaux, ses livres, tout ce qui avait or ou argent, et même son manteau. Il loua deux pièces où il accueillit une veille femme paralytique.

Et cette « Petite maison de la Providence », fondée sur l’aumône et sa charité héroïque, devint un village, une bourgade, une ville, avec ateliers, crèches, hospices, bientôt dans toute l’Italie.

Enfin, à deux reprises, le pape a évoqué Saint François Caracciolo (1563-1608), dont la fête liturgique est célébrée le 4 juin.

Il a tout d’abord salué les Clercs réguliers mineurs en pèlerinage à Rome au terme d’une année jubilaire. « Chers amis, disait-il, je vous souhaite que cette circonstance significative contribue à renouveler en vous tous le vif désir de servir le Christ  en suivant les enseignements de ce grand Saint, amoureux de l’Eucharistie, humble serviteur des pauvres, ascète immergé constamment dans la contemplation de Jésus Crucifié ».

En saluant les jeunes, les malades et les jeunes mariés, le pape disait : « Que son héroïque témoignage évangélique vous soutienne, vous, chers jeunes, dans votre engagement de fidélité quotidienne au Christ; qu’il vous encourage, chers malades, à suivre patiemment le Seigneur sur le chemin de l’épreuve et de la souffrance ; qu’il vous aide, chers jeunes mariés, à faire de votre famille un cénacle de prière et de charité fraternelle ».

François Caracciolo est né dans les Abruzzes mais d’une noble famille napolitaine : il est un des saints patrons de Naples. Mais il est surtout connu comme le fondateur des Clercs réguliers mineurs, que l’on appelle encore les  « Caracciolini ».

C’est après avoir été guéri subitement d’une grave maladie de la peau qu’il distribua tous ses biens aux pauvres et se prépara au sacerdoce dans une communauté de prêtres ayant pour champ d’apostolat les prisons et pour charisme particulier l’accompagnement des condamnés à la peine capitale. Il fut ordonné en 1587.

Pour fortifier cet apostolat, il lança la nouvelle communauté l’année suivante, avec pour premiers compagnons Giovanni Agostino Adorno et Fabrizio Caracciolo. Le pape Sixte Quint en approuva les statuts. Giovanni Agostino Adorno fut choisi comme premier général. Et, à la mort de celui-ci, en 1593, François Caracciolo lui succéda. Sous son impulsion, la congrégation se développa en Espagne.

Cet ami des pauvres s’éteignit à 44 ans, laissant le souvenir de son admirable charité envers Dieu et son prochain. Il repose à Naples, en l’église Santa Montevirginella.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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