ROME, Jeudi 24 janvier 2008 (ZENIT.org) – Les chefs des Eglises de Jérusalem ont lancé un appel pour « mettre fin au siège de Gaza », « au nom de Dieu », parce qu’« un million et demi de personnes sont emprisonnées sans nourriture ni médicaments ».
Selon un communiqué des patriarches et des guides des Eglises chrétiennes de Jérusalem, 800.000 personnes sont sans électricité.
« C’est une punition collective illégale, un acte immoral de violation du droit humanitaire et naturel, tout comme du droit international. Cela n’est plus tolérable. Le siège de Gaza doit prendre fin immédiatement », affirment-ils.
Ces mesures sont un moyen de pression pour arrêter les tirs de roquettes Qassam de la part des miliciens palestiniens.
Les leaders chrétiens adressent leur appel à la communauté internationale, au président des Etats-Unis, Georges W. Bush et aux autorités israéliennes.
Ils demandent en particulier à Israël de mettre en œuvre l’initiative du premier ministre Salam Fayyad relative au contrôle des frontières, sous responsabilité palestinienne, assurant de cette manière un flux suffisant de médicaments, de nourriture, de combustibles et de biens vers Gaza ».
« Nier aux enfants et aux civils les produits de base n’est pas un moyen pour garantir la sécurité, mais plutôt pour détériorer ultérieurement la situation dans la région et la rendre encore plus dangereuse », dénoncent-ils.
Le communiqué exhorte « la communauté internationale et l’Union européenne à agir en fonction de leurs récentes demandes. Il n’y a pas de temps à perdre quand la vie humaine est en danger ».
Les leaders palestiniens sont exhortés « à s’unir pour mettre fin aux controverses internes pour le bien du peuple de Gaza ».
« Mettez de côté vos oppositions et faites front à cette crise pour le bien de tous les êtres humains, démontrant votre intérêt pour vos frères et vos sœurs qui ont déjà suffisamment soufferts », demandent-ils.
En s’adressant aux miliciens palestiniens responsables des tirs de roquettes, le document affirme : « Tant que les tirs de roquettes sur Israël ne cesseront pas, vous encouragerez l’opinion publique qui vit hors de cette terre à penser que ce siège est justifié ».
Face aux croissantes pressions internationales, le gouvernement israélien a atténué le bloc du trafic de marchandises et de combustibles imposé depuis jeudi dernier dans la bande de Gaza. Mardi dernier, une quantité limitée de gasoil destinée aux hôpitaux et aux services d’urgence, est arrivée dans le territoire.
Israël a en outre permis l’entrée de médicaments et d’autres produits à caractère humanitaire, mais pas d’essence ni de produits alimentaires.