« Journée de l’éleveur » : Bénédiction des animaux place Saint-Pierre

Fête de saint Antoine abbé, protecteur des animaux

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ROME, Jeudi 17 janvier 2008 (ZENIT.org) – A l’occasion de la « Journée de l’éleveur » promue par l’Association des éleveurs italiens, en la fête de saint Antoine abbé, protecteur des animaux, les éleveurs ont fait bénir leurs animaux par le cardinal Angelo Comastri, vicaire du pape pour la Cité du Vatican, sur le parvis de la basique Saint-Pierre.

Depuis hier matin, on préparait place Saint-Pierre, les enclos abrités de la pluie. Aujourd’hui y avaient pris place des vaches laitières, des chevaux de traits, des ânes…

Des représentants de l’Association italienne des Eleveurs (AIA) ont participé à la messe présidée par le cardinal Angelo Comastri en la basilique vaticane, à l’occasion de la fête de saint Antoine du Désert, père du monachisme.

Une délégation, conduite par le président de l’AIA, M. Nino Andena, était présente hier à l’audience générale du mercredi. Le pape a félicité le président Andena pour cette « belle initiative ».

Juste derrière la grande crèche de Noël, les Frisonnes italiennes, les Bruna et Jersey, laitières, côtoyaient les races à viande, les Chianina et les Limousines, mais aussi des « Bufali », chevaux de trait rapides, des ânes de l’Amiata, des cochons blancs « Large White » et noirs, des brebis « Sopravissana », des chèvres, des poules, des autruches, des lapins et des chiens.

Benoît XVI a recommandé, mercredi, aux éleveurs italiens de veiller à la sauvegarde de « l’environnement » et à la « sécurité alimentaire ».

Et justement, l’AIA refuse la viande issue du clonage, indique le site Internet de l’Association. Le président Andena estime, d’après des études d’experts, que « le clonage n’est d’aucune utilité au progrès de la zootechnie (…), ni aux éleveurs ni aux consommateurs ». « Nous continuerons donc, a-t-il déclaré, à travailler sur la sélection et l’amélioration génétique, voies royales de la croissance de la zootechnie. Un concept qu’il nous plaît de répéter alors que les éleveurs fêtent leur saint patron, saint Antoine abbé, en accord avec l’exhortation du Saint-Père de « travailler toujours davantage dans le respect de l’environnement et en faveur de la sécurité alimentaire des citoyens ».

Benoît XVI a souligné aussi l’importance de leur travail « pour l’économie du pays ».

« Que la fête liturgique de votre saint patron, saint Antoine abbé, suscite en vous le désir d’adhérer au Christ avec une générosité croissante et de témoigner avec joie de son Evangile », a exhorté Benoît XVI.

En Italie, saint Antoine abbé est invoqué comme saint protecteur des troupeaux et des animaux domestiques.

Benoît XVI a également recommandé aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés, l’exemple de saint Antoine dont le 17 janvier est la mémoire liturgique.

Le pape a souligné à la fin de l’audience : « Que l’exemple de saint Antoine Abbé, insigne père du monachisme qui a beaucoup travaillé pour l’Eglise, en soutenant les martyrs dans la persécution, vous encourage, chers jeunes, à rechercher constamment le Christ, et à le suivre fidèlement ; qu’il vous réconforte, chers malades, pour que vous supportiez vos souffrances avec patience et que vous les offriez pour que le Royaume de Dieu se répande dans le monde entier ; et qu’il vous aide, chers jeunes mariés, à être les témoins de l’amour du Christ dans votre vie de famille ».

Mais le pape a également recommandé l’exemple de saint Antoine du Désert, premier Père des Solitaires d’Égypte (251-356) aux Polonais, en leur disant : « Tout jeune encore, mais mûr dans la foi, il distribua tous ses biens aux pauvres. Il voua toute sa vie à l’ascèse et à la pénitence. On l’appelait l’ami de Dieu. Saint Augustin admirait sa foi. Puissions-nous, poussés par son exemple, secourir les pauvres et les nécessiteux ! »

<p>D’aucuns pensent qu’au moyen âge le saint ermite devint le protecteur du bétail, du fait que dans son désert de Haute-Egypte, il savait imposer sa volonté aux animaux sauvages.

D’autres pensent qu’il est devenu le protecteur des animaux parce que, proche du Créateur, il avait le respect de toutes créatures, et qu’il soignait les animaux blessés.

D’autres font aussi observer que cette tradition vient des Hospitaliers de saint Antoine – qui accueillaient les pèlerins au sanctuaire de La Motte, conservant des reliques du saint -. Pour nourrir les malades et les visiteurs, ils élevaient des cochons, en liberté, une clochette au cou. Les pèlerins prirent l’habitude d’emporter des clochettes pour protéger aussi leurs animaux.

A Rome, la paroisse Sant’Eusebio à l’Esquilin, se transforme en paisible arche de Noé citadine, lors de la messe de 11 h le 17 janvier et le dimanche suivant : on accueille chiens, chats, lapins, oiseaux, tous les animaux domestiques. La liturgie est soignée, la chorale joyeuse, l’homélie riche.

Et sur le parvis, sous la bannière de saint Antoine du Désert, entouré d’animaux, attendent la bénédiction finale les chevaux des Carabiniers et de la Garde de Finance et les chiens de la protection civile. A la fin de la messe, tous les animaux sortent et reçoivent une bénédiction individuelle que le diacre donne joyeusement, le goupillon à la main. La télévision régionale (TG3) ne manque jamais ce rendez-vous.

Une occasion d’évangélisation que le curé, Mgr Gianfranco Martella ne veut pas manquer : même les retardataires – maître et chien – peuvent venir prier avec lui dans la sacristie et recevoir la bénédiction.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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