Un mouvement mondial d’adoration eucharistique pour les prêtres

Initiative lancée par le card. Hummes

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ROME, Mardi 8 janvier 2008 (ZENIT.org) – Le cardinal Hummes demande une mobilisation mondiale, en particulier dans l’adoration eucharistique pour les prêtres et les vocations sacerdotales, avec un renouveau de la maternité spirituelle des communautés.

Le préfet de la Congrégation pour le clergé, le cardinal brésilien Claudio Hummes, nommé en octobre 2006 pour succéder au cardinal Dario Castrillon Hoyos, a annoncé cette initiative dans un entretien publié le 5 janvier par L’Osservatore Romano. Il a adressé une lettre dans ce sens aux diocèses du monde entier, aux paroisses, aux chapelles, monastères, couvents et séminaires, demandant une véritable mobilisation.

Mouvement mondial

Il invite à ouvrir ce qu’il appelle des « cénacles eucharistiques », et à susciter un grand mouvement de prière pour tous les prêtres et pour leur sanctification : « Il y a en effet tant de choses à faire, explique-t-il, pour le vrai bien du clergé et la fécondité du ministère pastoral dans le monde d’aujourd’hui. Mais la conscience que l’agir est la conséquence de l’être et que l’âme de chaque apostolat c’est l’intimité avec Dieu, nous a conduits à promouvoir de façon urgente une grande adoration eucharistique, si possible perpétuelle ».

L’urgence vient, souligne-t-il, de la particulière « gravité » de certains péchés, tout en rappelant que c’est une « partie minime du clergé » qui est impliquée dans ces graves situations : « Ce n’est pas même un pour cent d’entre eux qui a des problèmes de conduite morale et sexuelle. La très grande majorité n’a rien à voir avec des faits de ce genre. Mais tous les prêtres ont de toute façon besoin d’une aide spirituelle pour continuer à vivre leur vocation et leur mission dans le monde d’aujourd’hui. Et puis l’Eglise a toujours prié pour la réparation des péchés de tous : c’est là, par exemple l’une des caractéristiques de la traditionnelle dévotion au Sacré Cœur ».

Des cénacles dans tous les diocèses

Le cardinal Hummes propose deux choses distinctes : « L’adoration eucharistique perpétuelle, si l’on y arrive, et la maternité spirituelle pour les prêtres. Même si ce sont deux réalités distinctes, souvent, elles s’unissent précisément dans l’adoration eucharistique ».

Aux évêques, le cardinal Hummes propose de « promouvoir dans les diocèses de véritables ‘cénacles’ dans lesquels consacrés et laïcs se consacrent, unis et en esprit de vraie communion, dans la prière, sous la forme de l’adoration eucharistique continuelle. Et aussi dans un esprit de réparation authentique et de purification, avec l’intercession de la Mère de Dieu. C’est à partir du rôle joué par Marie dans l’histoire du salut que l’on entend, et de façon toute particulière, lui confier tous les prêtres, en suscitant dans l’Eglise ce mouvement de prière qui place au centre l’adoration eucharistique continuelle de vingt-quatre heures, de façon à ce que, de tous les coins du monde, s’élève toujours vers Dieu une prière d’adoration, d’action de grâce, de louange, de demande et de réparation. Une prière incessante pour susciter un nombre suffisant de saintes vocations au sacerdoce, et, en même temps, pour accompagner spirituellement avec une sorte de maternité spirituelle, ceux qui ont déjà été appelés au sacerdoce ».

Un climat eucharistique pour la formation des prêtres

Le cardinal Hummes souligne que l’eucharistie est en effet « le centre même de la vie de l’Eglise, son sommet » : « Le Saint-Sacrement est adoré dans tous les tabernacles des églises du monde. Les gens reconnaissent que Jésus est réellement présent et que l’on peut le rencontrer de façon directe. Le sacrement de l’eucharistie a un rapport total avec le prêtre qui est ordonné avant tout pour le célébrer. Le sacerdoce naît à la Dernière Cène, justement avec l’institution de l’Eucharistie, lorsque Jésus dit : « Faite ceci en mémoire de moi ». Ainsi, faire l’adoration eucharistique en faveur des prêtres rappelle la nature même du sacerdoce ».

Le cardinal Hummes suggère que dans chaque diocèse un prêtre soit chargé de « se consacrer à plein temps au ministère spécifique de promouvoir l’adoration eucharistique », et la création de « sanctuaires eucharistiques », ainsi que la recherche de lieux spécifiques réservés à l’adoration eucharistique perpétuelle.

Il souligne en outre l’importance que toutes les initiatives pour la formation du clergé soit « imprégnées d’un climat eucharistique ».

Il suggère en outre d’impliquer dans l’adoration « toutes les forces vives » de l’Eglise, « à partir des enfants qui se préparent à la première communion ».

La maternité spirituelle

Mais le cardinal Hummes souligne aussi, en des termes qui rappellent la vocation de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, qu’à l’exemple de Marie, « les âmes féminines consacrées peuvent adopter spirituellement des prêtres et les aider, par l’offrande, la prière, et la pénitence ».

« Cette initiative permet de prendre toujours plus conscience, explique-t-il, du lien ontologique entre eucharistie et sacerdoce, et de la maternité spéciale de Marie vis-à-vis de tous les prêtres ».

« La vocation à être mère spirituelle pour les prêtres est trop peu connue, insiste le cardinal Hummes, trop peu comprise, et pour cela trop peu vécue, en dépit de son importance vitale et fondamentale. Indépendamment de l’âge et de l’état de vie, toutes les femmes peuvent devenir des mères spirituelles pour un prêtre. Cela vaut particulièrement pour les missionnaires et les religieuses qui offrent toute leur vie à Dieu pour la sanctification de l’humanité. Donc, vivre la maternité spirituelle signifie être des personnes qui prient pour un prêtre spécifique et l’accompagnent ainsi toute la vie. De façon anonyme, normalement. Et ceci, l’histoire nous le dit, porte de grands fruits spirituels pour les prêtres ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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