ROME, Mercredi 28 novembre 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI a consacré sa catéchèse du mercredi à saint Ephrem le Syrien, surnommé « la lyre de l’Esprit Saint » et qui, toute sa vie a été un « serviteur ».
« Saint Ephrem le Syrien est le représentant le plus emblématique du christianisme de langue syriaque », a dit le pape.
Il a rappelé que saint Ephrem est né en 306, à Nisibe (Nesaybin actuellement en Turquie) dans la province romaine de Mésopotamie, et qu’« il se forma avec son évêque et devint diacre dans l’Église de Nisibe, vivant la virginité et la pauvreté ».
C’est en raison de l’occupation perse qu’il quitta sa ville, en 363, « pour se réfugier à Édesse, aujourd’hui en Turquie ».
La spécificité de saint Ephrem est qu’il a pu associer « une vocation de théologien à l’art poétique », soulignait Benoît XVI.
Il devint ainsi « le poète le plus renommé de l’époque patristique » et « ses hymnes écrites pour le chant liturgique méditent les mystères de la vie du Christ ». Il les chantait en s’accompagnant de la harpe. On lui donna le beau nom de « lyre de l’Esprit Saint ».
Benoît XVI a souligné la « forte valeur catéchétique » de ces hymnes, qui favorise « l’intériorisation de la foi de l’Église ».
« Ephrem, a ajouté le pape, est une belle figure de serviteur ». En effet, « il resta diacre toute sa vie, remplissant son ministère liturgique, manifestant l’amour du Christ (…) et se dépensant dans la charité envers ses frères ».
Saint Ephrem mourut en 373, en serviteur justement, après avoir « contracté la lèpre auprès des malades dont il prenait soin », a souligné Benoît XVI.
L’église syriaque de Paris porte son nom « Ephrem le Syrien » (17, rue des Carmes – 75005 Paris). Sur le portail en ligne, on peut aller découvrir en français les auteurs de la riche tradition syriaque et notamment « télécharger » des textes de saint Ephrem, disponibles sous le nom d’ « Ephrem de Nisibe », dont sa belle et longue « Prière à la Vierge ».
Anita S. Bourdin