ROME, Mercredi 28 février 2007 (ZENIT.org) – Pendant le mois de mars, Benoît XVI invite les fidèles à l’écoute de la parole de Dieu.
C’est en effet l’intention de prière générale du pape, comme l’indique le site de l’Apostolat de la prière.
Benoît XVI invite à prier « pour que la Parole de Dieu soit toujours mieux écoutée, contemplée, aimée et vécue ».
C’est en effet une intention chère à Benoît XVI qui a souvent appelé les prêtres, les consacrés comme les fidèles laïcs à cultiver la « lectio divina ».
Evoquant les fruits du Concile Vatican II, Benoît XVI a souligné en particulier ce dimanche la redécouverte de la pratique de la « lectio divina », ou « ‘lecture spirituelle’ des Saintes Ecritures ».
Ce n’est pas la première fois que le pape insiste sur l’écoute de la Parole de Dieu, en particulier à travers la « lectio divina ».
Notamment, le dimanche 6 novembre 2006, avant la prière de l’Angélus, Benoît XVI a expliqué ce qu’est la « lectio divina ».
« Celle-ci consiste à s’attarder longuement sur un texte biblique, en le lisant et le relisant, presque « en le ruminant » comme disent les Pères, et en en pressant, si l’on peut dire, tout le « jus », afin qu’il nourrisse la méditation et la contemplation et parvienne à irriguer, comme la sève, la vie concrète », a-t-il déclaré.
« Une condition de la ‘lectio divina’ est que l’esprit et le cœur soient éclairés par l’Esprit Saint, c’est-à-dire par l’Inspirateur lui-même des Ecritures, et qu’ils se placent par conséquent dans une attitude ‘d’écoute religieuse’ », a ajouté Benoît XVI.
Le 16 septembre, le pape relançait la « lectio divina » au cours d’un congrès organisé par le Saint-Siège pour commémorer les 40 ans de la publication de la constitution du Concile Vativan II « Dei Verbum » sur la Révélation (Cf. Zenit, 16 septembre 2005).
« Cette pratique, si elle est promue efficacement, apportera à l’Eglise, j’en suis convaincu, un nouveau printemps spirituel », avait affirmé le pape.
Même si la lecture priante de la Bible remonte aux débuts du christianisme, le premier à utiliser l’expression « lectio divina » a été le théologien Origène (env. 185-254) qui affirmait que pour lire la Bible de manière profitable il était nécessaire de le faire avec attention, constance et prière.
La « lectio divina » est ensuite devenue un élément essentiel de la vie religieuse.
La mise en place des quatre « degrés » de la « lectio divina » date du XIIe siècle. Vers l’an 1150, Guido, un moine chartreux écrivit un ouvrage intitulé « l’échelle des moines », dans lequel il exposait la théorie des quatre degrés : la lecture, la méditation, la prière et la contemplation.
Il s’agit, expliquait le pape, de « l’échelle à travers laquelle les moines montent de la terre au ciel ».
Dans la méditation improvisée que Benoît XVI adressa aux évêques le premier jour du synode sur l’Eucharistie, le 3 octobre, il recommanda particulièrement cette pratique.
« En ce sens, nous devrons exercer la ‘Lectio Divina’, sentir dans les Écritures la pensée du Christ, apprendre à penser avec le Christ, à penser la pensée du Christ, pour avoir les sentiments du Christ, être capables de transmettre aux autres la pensée du Christ, les sentiments du Christ », a-t-il déclaré (cf. Zenit, 4 octobre 2005).
L’invitation du pape n’est pas restée lettre morte. Dans la 18ème proposition du synode sur l’Eucharistie, les pères du synode affirment : « Aimer, lire, étudier, méditer et prier la Parole de Dieu est un fruit précieux de la pratique de la lectio divina, des groupes d’étude et de prière bibliques en famille et dans les petites communautés ecclésiales » (cf. Zenit, 2 novembre 2005)
Quant à l’intention missionnaire du pape elle concerne « les catéchistes, animateurs et laïcs engagés au service de l’Evangile ». `
Le pape invite à prier « pour que la formation des catéchistes, des animateurs et des laïcs engagés au service de l’Evangile constitue une préoccupation constante des responsables des jeunes Eglises ».
Rappelons que c’est au Préposé Général des Jésuites, directeur international de l’Apostolat de la Prière, que chaque année, le pape remet une liste de vingt quatre intentions de prière, deux pour chaque mois de l’année.