ROME, Mercredi 29 novembre 2006 (ZENIT.org) – A Ephèse, lors de la messe célébrée sur le parvis du petit sanctuaire de la Vierge Marie, le pape Benoît XVI a voulu lancer un appel pour la paix en Terre Sainte et pour toute l’humanité.
Auparavant, le pape s’était recueilli dans la petite église, devant la statue de la Vierge Marie.
C’est ce passage de son homélie qui fait le titre de L’Osservatore Romano en italien du 30 novembre. Le pape est arrivé à Ephèse après un vol de 500 km qui l’a conduit d’Ankara à Izmir (l’antique Smyrne), puis un parcours en voiture de quelque 45 km, dont 9 km d’une route panoramique qui conduit au mont Bülbül, la colline du Rossignol.
La maison de Marie Mère se dresse sur cette colline verdoyante qui donne sur la Mer Egée. Mais le petit bois a souffert l’été dernier d’un incendie, qui n’a pas atteint les bâtiments du sanctuaire.
C’est là que la Vierge Marie aurait achevé son pèlerinage dans la foi sur cette terre, sous la protection de l’apôtre saint Jean.
Le pape a célébré la messe en présence des catholiques des différents rites, dans l’allégressse et le mouvement de foule qui cherche toujours à approcher le Successeur de Pierre : le pape a serré les mains et béni les enfants, sous un soleil splendide.
C’est depuis ce point de « rencontre » entre deux continents que le pape a voulu lancer cet appel : « Invoquons la paix et la réconciliation pour tous ceux qui vivent sur cette terre que nous appelons sainte et qui l’est pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, pour la terre d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, destinée à abriter un peuple qui sera une bénédiction pour le monde entier ».
Le pape invoquait le don de la paix pour le monde entier. Il ajoutait en effet : « Paix pour l’humanité tout entière! »
« Puisse s’accomplir au plus tôt la prophétie d’Isaïe », insistait le pape en citant notamment : « Aucun peuple ne lèvera l’épée contre un autre, aucun peuple ne s’entraînera jamais plus à la guerre! ».
« Nous avons tous besoin de cette paix universelle, ajoutait Benoît XVI. L’Eglise n’est pas seulement appelée à prophétiser la paix mais à en être le signe et l’instrument. Et dans cette perspective, l’aspiration des chrétiens à la pleine communion et à la concorde devient plus forte ».
Le pape évoquait le thème de son voyage, tiré précisément de l’Epître aux Ephésiens : « Lui, le Christ est notre Paix. Jésus, en effet, non seulement a apporté la paix, mais il est lui-même notre paix ».
Il ajoutait : « Le Christ est la grâce, la force, qui transforme l’homme et le monde, en abattant les murs de séparation, pour faire de l’humanité une unique famille ».
