Chine : Procédure à l’amiable, indemnisation de religieuses maltraitées

« Volonté de réconciliation et souci de réparation »

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ROME, Mardi 21 novembre 2006 (ZENIT.org) – Dans la province chinoise du Shaanxi, les religieuses battues l’an dernier par des hommes de main au sujet d’un litige foncier ont été indemnisées à l’issue d’une procédure à l’amiable avec leurs agresseurs, rapporte « Eglises d’Asie », l’agence des missions étrangères de Paris (EDA 451, eglasie.mepasie.org).

Selon Sœur Maria Yang Conghui, supérieure générale du couvent du Sacré Cœur de Jésus, à Xi’an, dans le Shaanxi, un accord a été trouvé entre les religieuses, appartenant à la congrégation diocésaine des Sœurs franciscaines missionnaires, et les agresseurs qui ont violemment battu une quinzaine d’entre elles l’an dernier, au sujet d’un litige foncier (1). L’accord a été conclu à l’amiable après qu’un procès entre les deux parties a été ouvert, le 27 octobre dernier, devant un tribunal local et que le président de celui-ci leur a suggéré de s’entendre.

Durant les négociations qui ont suivi, les neuf hommes responsables des violences ont peu à peu fait montre de leur volonté de réconciliation et de leur souci de réparation. Dix jours plus tard, toujours selon Sœur Yang, un proche du patron de la société de sécurité qui employait les hommes de main impliqués dans l’affaire a remis une somme importante aux religieuses. Au total, l’indemnisation perçue par les sœurs se monte à 350 000 yuans (28 000 euros), soit un montant inférieur aux frais médicaux engagés par le couvent pour soigner les religieuses mais accepté par Sœur Yang car, selon elle, le plus important est qu’ils ont « réalisé les erreurs qu’ils ont commises ».

A l’adresse de la communauté catholique locale, qui avait été choquée par cette affaire où l’Eglise locale s’était vue contrainte de payer une forte somme (l’équivalent de 650 000 euros) pour récupérer la pleine propriété d’un bien foncier qui lui appartenait, les religieuses ont publié un communiqué expliquant qu’elles avaient le souci « de pardonner et de se réconcilier » avec ceux qui les avaient molestées. Elles ajoutaient qu’elles espéraient que la justice se montrerait clémente avec les neuf accusés, de façon à ce qu’ils aient une chance de refaire leur vie. Les neuf hommes – le patron de la société de sécurité et huit de ses employés, âgés de 24 à 28 ans – sont détenus depuis leur arrestation, quelques jours après les violences commises sur la personne des religieuses, le 23 novembre 2005.

L’évêque du diocèse de Xi’an, Mgr Anthony Dang Mingyan, s’est déclaré satisfait, qualifiant l’issue de l’affaire de « juste », et précisant que le diocèse arrêtait là les démarches judiciaires. Son chancelier, le P. Stephen Chen Ruixue, a rappelé que plusieurs religieuses restaient plus ou moins sévèrement handicapées du fait des blessures reçues lors de l’attaque et que les finances du diocèse étaient exsangues et ne suffisaient plus à l’entretien régulier des prêtres, des religieuses et des laïcs en charge ecclésiale.

(1)Voir EDA 430, 431

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ZENIT Staff

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