Dans un communiqué diffusé quelques heures avant l’exécution, l’AED (Aide à l’Église en Détresse) précisait que l’évêque de Fabianus Tibo (60 ans), Marinus Riwu (48 ans) et Dominggus da Silva (42 ans), Mgr Suwatan, continuait « de prier pour un miracle ».
L’AED rappelle que la date de leur exécution a été repoussée à plusieurs reprises, le pape Benoît XVI lui-même ayant lancé un appel à la clémence les concernant.
Interrogé en Indonésie le 20 septembre, Mgr Suwatan a expliqué, toujours selon l’AED, qu’il y avait de sérieux motifs pour faire appel contre leur condamnation, et qu’on ne pouvait pas les ignorer. Il a souligné que des témoins ont apporté de nouvelles preuves qui rétrospectivement fournissaient un alibi aux accusés et a fait remarquer qu’aux yeux de la loi cela suffisait à justifier la clémence dans certains cas.
Selon Mgr Suwatan, les autorités ont avancé la date de l’exécution principalement pour mettre un terme à cette affaire avant que commence le Ramadan. Pendant ce temps, dans toute l’Indonésie, les chaînes de prières et les protestations se sont succédé, réclamant l’ajournement de l’exécution.
De nombreux prêtres, y compris le père Jimmy Tumbelaka, guide spirituel des trois condamnés, s’étaient réunis dans l’église de Sainte Marie au centre de Palu pour prier, en présence d’une multitude de fidèles. Le père Tumebelaka a également confirmé la mort des trois Indonésiens, toujours selon AsiaNews.
En signe de protestation, des centaines de personnes, laïcs et religieux ont décidé d’occuper le bureau du procureur, de manière pacifique. Parmi les personnes présentes : Umar Sage, chef du Conseil musulman indonésien Ulemas de Kefamenanu, le révérend Gabriel Manek Amteme et le père Aloysius Kosat Pr.
A Poso et Tentenna, plusieurs milliers de personnes manifestent. Les responsables chrétiens ont lancé un appel au calme après avoir appris la nouvelle de l’exécution des trois condamnés.