ROME, Jeudi 14 septembre 2006 (ZENIT.org) – L’orgue, le « roi des instruments », peut conduire à la « joie de la foi », souligne le pape Benoît XVI dans son allocution à la Vieille Chapelle de Ratisbonne, avant la bénédiction du nouvel orgue, offert par la Fondation de la Vieille Chapelle.
Cette fondation a également contribué, en 2002, avec le Lichtenstein, à l’acquisition d’un orgue, dû à un facteur suisse, offert à la chapelle Sixtine.
Soulignant la spécificité de l’orgue, le pape expliquait comment cet instrument est apte à traduire les sentiments humains: « L’orgue est appelé depuis toujours et à juste titre le roi des instruments musicaux, parce qu’il reprend tous les sons de la création et – comme il a été dit il y a peu, ajoutait le pape, en citant les paroles du président de la Fondation de la Vieille chapelle -, il se fait l’écho de la plénitude des sentiments, de la joie à la tristesse, de la louange à la lamentation ».
Mais Benoît XVI soulignait aussi combien l’orgue traduit quelque chose de la grandeur de Dieu : « En outre, comme toute musique de qualité, en transcendant la sphère simplement humaine, il renvoie au divin, ajoutait le pape. La grande variété des timbres de l’orgue, depuis le « piano » jusqu’au bouleversant « fortissimo », en fait l’un des instruments supérieurs à tous les autres. Il est en mesure de faire écho à tous les domaines de l’existence humaine. Les multiples possibilités de l’orgue nous rappellent d’une certaine façon l’immensité et la magnificence de Dieu ».
Le pape citait Bach et Bruckner comme ayant eu explicitement ce souci de rendre gloire à Dieu : « Par leur musique, les grands compositeurs veulent en définitive, chacun à leur façon, glorifier Dieu. Au-dessus du titre de beaucoup de ses partitions, Jean-Sébastien Bach a écrit les lettres : S. D. G.: Soli Deo Gloria – seulement à la gloire de Dieu. Anton Bruckner aussi mettait au début les paroles : « Dédié au Bon Dieu ». Que tous ceux qui fréquentent cette magnifique basilique, soient conduits, grâce à la grandeur de l’édifice et à travers la liturgie enrichie de l’harmonie du nouvel orgue, et du chant solennel, à la joie de la foi ! C’est mon souhait au jour de l’inauguration de ce nouvel orgue ».