Le roi Taufa’ Ahau Tupu IV avait accédé au trône en 1967, et il était âgé de 88 ans. Il est décédé dimanche dernier, 10 septembre, des suites d’une longue maladie. Il était ainsi à la tête du petit Etat-archipel du Pacifique depuis 41 ans.
Dans ce télégramme, en anglais, et signé par lui, le pape se dit « très affecté par la mort du roi ».
Il présente ses condoléances « à la famille royale et au peuple de Tonga », les assurant de ses « prières » et de sa « solidarité ».
Il dit recommander « le royal défunt » à « la miséricorde divine » et invoquer « le réconfort de Dieu pour le pays tout entier ».
« En signe de réconfort et de paix, j’offre ma bénédiction apostolique comme marque d’espérance dans le Ressuscité », conclut le pape.
Le roi avait été soigné en Nouvelle Zélande, à Aukland, où de nombreux émigrés de l’archipel lui ont rendu un dernier hommage avant que sa dépouille ne revienne dans la capitale, Nuku’alofa.
Les funérailles d’Etat auront lieu mardi prochain, 19 septembre.
Le prince héritier Tupouto’a, accède ainsi au trône à 58 ans. Il a déjà prêté serment devant le Parlement lundi dernier, 11 septembre : le régime est en effet celui d’une monarchie constitutionnelle. Le nouveau roi sera couronné dans un an environ, au terme de la période protocolaire de deuil.
Le royaume de Tonga est devenu indépendant en 1970, avec la fin du protectorat britannique. Il compte 100 000 habitants (plus environ 40 000 immigrés en Nouvelle Zélande).
Le nouveau souverain devra affronter des difficultés non résolues : ses pouvoirs étendus sur le patrimoine et les Institutions de l’Etat, avec celui de nommer les ministres du gouvernement, ont été contesté par une partie de la population qui réclame plus de démocratie et la nationalisation des biens d’intérêt public.