ROME, Mardi 12 septembre 2006 (ZENIT.org) – « Face à l’injustice nous ne devons pas rester indifférents », déclare Benoît XVI.
C’est la seconde fois que le pape insiste sur la justice : il en avait parlé en termes aussi forts dans son homélie à Munich, dimanche dernier, 10 septembre, en affirmant que l’amour du prochain c’est d’abord le souci de la justice. Il commentait la devise : « Egalité, liberté, fraternité », en souhaitant que « la justice et l’amour deviennent des forces décisives dans l’ordre du monde ».
« La foi, c’est croire dans le jugement », précisait le pape dans son homélie de ce jour à Ratisbonne, en expliquant que la perspective du jugement ne doit pas susciter de peur. Croire dans le jugement de Dieu c’est croire dans l’affirmation du droit, dans la mise ensemble de tant de fragments d’histoire qui semblent dépourvus de sens, de façon à les intégrer dans un ensemble dominé par la vérité et l’amour ».
Et d’interroger : « Ne désirons-nous pas tous qu’un jour la justice soit faite pour tous ceux qui sont injustement condamnés, pour ceux qui ont souffert tout au long de leur vie et, après une vie pleine de douleur, ont été engloutis dans la mort ? Ne voulons-nous pas que l’excès d’injustice et de souffrance, que nous voyons dans l’histoire, à la fin se dissolve, que tous, en définitive, nous puissions être heureux, que tout ait un sens ? »
« La foi, ajoutait Benoît XVI, ne veut pas faire peur, c’est un appel à la responsabilité », aussi ne devons-nous pas « gâcher notre vie, ni en abuser, ni la garder pour nous-mêmes, face à l’injustice nous ne devons pas rester indifférents, en ayant avec elle même de la complicité ou des connivences ».
« Nous devons percevoir notre mission dans l’histoire et chercher à lui correspondre », exhortait le pape.