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AVANT L’ANGELUS
Chers frères et sœurs !
Avant de conclure notre célébration eucharistique par la bénédiction solennelle, nous voulons nous recueillir pour la récitation de l’Angélus. En réfléchissant sur les lectures de la messe, nous avons compris combien il est nécessaire — pour la vie des personnes comme pour la coexistence sereine et pacifique de tous — de considérer Dieu comme le centre de notre vie personnelle. L’exemple par excellence d’une telle attitude est Marie, la Mère du Seigneur. Au cours de toute sa vie terrestre, elle a été la Femme de l’écoute, la Vierge au cœur ouvert à Dieu et aux hommes. Cela, les fidèles l’ont compris dès les premiers siècles du christianisme, et c’est pourquoi, dans tous leurs besoins et difficultés, ils se sont adressés à Elle avec confiance, invoquant son aide et son intercession auprès de Dieu.
C’est ce dont témoignent, ici, sur notre terre bavaroise, les centaines d’églises et de sanctuaires qui lui sont consacrés. Ce sont des lieux vers lesquels, toute l’année, confluent d’innombrables pèlerins pour se confier à l’amour maternel et bienveillant de Marie. Ici à Munich, au centre de la ville, s’élève la « Mariensaüle », devant laquelle, il y a précisément 390 ans, la Bavière fut confiée solennellement à la protection de la Mère de Dieu et où, hier, j’ai imploré à nouveau la bénédiction de la Patrona Bavariae pour la ville et le pays.
Et comment ne pas penser de façon particulière au sanctuaire d’Altötting, où je me rendrai demain en pèlerinage ? J’aurai la joie d’y inaugurer la nouvelle Chapelle de l’Adoration qui, précisément en ce lieu, est un signe éloquent du rôle de Marie: Elle est et demeure la servante du Seigneur qui ne se met pas au centre, mais veut nous guider vers Dieu, veut nous enseigner un style de vie dans lequel Dieu est reconnu comme centre de la réalité et de notre vie personnelle elle-même. C’est à Elle que nous adressons à présent la prière de l’Angélus.
© Copyright du texte original : Libreria editrice vaticana
Traduction réalisée par Zenit