ROME, Lundi 24 juillet 2006 (ZENIT.org) – Le Synode ordinaire de l’Eglise orthodoxe russe, qui s’est déroulé du 17 au 19 juillet dans le monastère de la Trinité et saint Serge, sous la présidence du patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Alexis II, a manifesté son intention de poursuivre le dialogue avec le Saint-Siège.
Selon l’agence russe Interfax, les participants au Synode ont précisé que parmi les thèmes clé du dialogue entre catholiques et orthodoxes figurent les droits de l’homme, la dignité et la responsabilité morale de toute personne individuelle.
« Ces questions, souligne Interfax, ont été abordées en mai au cours de la rencontre qui a eu lieu entre le président du Département des Relations Extérieures du patriarcat de Moscou, le métropolite Kirill de Smolensk et Kalingrad, et le pape Benoît XVI. Au cours de cette réunion, tous deux ont souligné la convergence des points de vue des deux Eglises sur ces thèmes, ainsi que leur désir de continuer à travailler ensemble ».
« Au cours de cette réunion également, ajoute Interfax, les deux représentants ont reconnu l’utilité d’élaborer une position commune face aux questions de bioéthique de même que la nécessité d’unir leurs efforts pour affirmer et défendre la famille comme institution, ainsi que la valeur de la vie humaine ».
Le Synode de l’Eglise orthodoxe russe a également approuvé les conclusions de la conférence catholique-orthodoxe qui a eu lieu à Vienne début mai sur le thème : « Donner une âme à l’Europe. Mission et responsabilité de l’Eglise ».
Selon l’agence russe RIA, le Synode « a estimé que la poursuite du dialogue entre orthodoxes et catholiques sur les thèmes discutés lors de la conférence était productive ». Ces thèmes sont entre autres : l’influence de la morale chrétienne en politique, le dialogue avec les autres religions et avec l’humanisme des cultures sécularisées, les défis de la mondialisation, l’économie et les moyens de communication de masse.
Pour ce qui concerne l’escalade de violence entre Israël et le Liban, le Synode de l’Eglise orthodoxe russe s’est prononcé, de même que Benoît XVI, en faveur de l’établissement d’un « ordre équitable au Moyen Orient » et pour faire en sorte que la justice internationale devienne le moyen pour rétablir la paix.
« La résolution du conflit au Moyen Orient, comme de tout autre conflit, ne sera pas possible tant que tous les gouvernements et les forces politiques ne s’opposeront pas au terrorisme, qui porte atteinte à des personnes pacifiques et fait des otages », précise le document final du synode.
« Nous lançons un appel aux forces en conflit à s’abstenir de toute action ou parole qui engendre davantage de violence et accentue la discorde », ajoute-t-il.
Cinq nouveau évêques dans l’Eglise orthodoxe russe ont par ailleurs été nommés au cours du Synode et de nouveaux centres d’enseignement spirituel ont été institués. Le Synode a par ailleurs décidé d’interdire à l’archevêque Basil (Osbourne) de l’archidiocèse de Souroh, qui intègre les communautés de l’Eglise orthodoxe russe en Grande Bretagne et en Irlande, d’exercer son ministère, pour avoir transféré sa communauté, sans le consentement de Moscou, sous la juridiction du patriarcat œcuménique de Constantinople, une nouvelle qui a fait couler beaucoup d’encre en Russie.