Saluant « affectueusement » les jeunes, les malades et les jeunes mariés, benoît XVI a rappelé : « Hier nous avons célébré la mémoire liturgique du bienheureux Piergiorgio Frassati ».
« Que son exemple de fidélité au Christ suscite en vous, chers jeunes, des résolutions de témoigner courageusement de l’Evangile », exhortait le pape. Le bienheureux Piergiorgio a été proposé en modèle aux jeunes par Jean-Paul II qui l’a béatifié.
Piergiorgio Frassati était un visiteur des malades assidu, mais il est aussi mort d’une poliomyélite fulgurante. Le pape ajoutait : « Qu’il vous aide, vous, chers malades, à offrir vos souffrances quotidiennes afin que dans le monde se réalise la civilisation de l’amour ».
« Qu’il vous soutienne, vous chers jeunes mariés, dans votre engagement à mettre comme fondement de votre famille l’union intime avec Dieu », concluait le pape.
Ce jeune étudiant ingénieur de Turin a été béatifié par Jean-Paul II le 20 mai 1990. Le pape l’a proposé comme modèle aux jeunes comme l’homme des « huit béatitudes ». Tertiaire Dominicain, il était assidu à l’adoration eucharistique et au service des pauvres. Il lui arrivait de rentrer à pied, ayant tout donné en aumônes. Il restait soucieux des pauvres qui devaient rester à Turin l’été, au moment où la ville se vidait des bienfaiteurs habituels, partis en vacances.
Entraîné à l’effort sportif par sa mère, il emmenait ses amis à des courses dans les Alpes voisines, sans oublier de réveiller ses compagnons en fanfare pour assister à la messe avant de se mettre en marche. Sa joie de vivre pouvait se faire aussi bruyante que son dévouement était discret.
Et lorsque son père fut nommé « employé » (disait-il modestement) à l’ambassade de Berlin, il se joignit aux cercles de bienfaisance berlinois. Il voulait s’employer pour la promotion de la paix en Europe. Membre de la Fédération universitaire catholique italienne, il rêvera d’un mouvement social où se retrouveraient solidaires étudiants et ouvriers. Il milita au parti populaire italien fondé par Don Sturzo en 1921.
Quelques jours avant sa mort, sa grand-mère tomba elle-même malade, absorbant l’attention des siens. Or un matin Piergiorgio ne se sentit pas bien. Il s’en voulut de se montrer paresseux, n’étant pas encore debout à 9 heures. Ce doit être la grippe, pensait-on. Mais le mal empirait. Et il fut emporté, discrètement, en quelques jours, par une poliomyélite fulgurante. Ce n’est qu’à ses funérailles que sa famille découvrit qui il était : les pauvres de Turin vinrent en foule lui rendre un dernier hommage.