Le card. Sodano passera le témoin de secrétaire d’Etat à l’automne

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A la secrétairerie d’Etat, un travail « d’équipe »

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ROME, Jeudi 22 juin 2006 (ZENIT.org) – Le cardinal Sodano passera le témoin de secrétaire d’Etat au cardinal Bertone à l’automne: il exprime dès maintenant sa gratitude envers Benoît XVI et ses vœux à son successeur. Le travail de la secrétairerie d’Etat est un travail « d’équipe » souligne-t-il.

Le 15 septembre prochain, Benoît XVI recevra les membres de la Secrétairerie d’Etat afin de remercier le cardinal Sodano pour son long service au Saint-Siège et pour présenter son successeur.

« Je voudrais exprimer ma gratitude au Saint-Père Benoît XVI qui a voulu, en dépit de la limite d’âge, me renouveler la confiance que m’avait exprimée le regretté pape Jean-Paul II, en m’appelant à cette tâche il y a désormais quinze ans », dit-il dans un communiqué publié par la salle de presse du Saint-Siège.

« Dès maintenant, ajoute-t-il, j’exprime à l’avance mes vœux les plus fraternels à mon futur successeur le cardinal Tarcisio Bertone, auquel je suis lié depuis longtemps par des liens d’estime et d’amitié ».

A l’adresse des journalistes, le cardinal précise: « Différents journalistes m’ont demandé ces derniers jours de pouvoir m’interviewer sur mes activités au service du Saint-Siège. Je pourrai répondre favorablement à leur demande à l’automne prochain, lorsque j’aurai achevé ma tâche de secrétaire d’Etat. Pour le moment, je vous remercie tous pour l’intérêt avec lequel vous suivez l’activité du pape et de ses collaborateurs, ainsi que celle de l’Eglise catholique dans le monde entier ».

Il conclut: « J’espère avoir la possibilité à l’avenir de parler aux amis journalistes du travail accompli au cours de ces années par la secrétairerie d’Etat et par les différents bureaux de la curie romaine. C’est un travail méthodique et profond, un travail ‘d’équipe’, avec un grand esprit de service auquel j’entends rendre un témoignage reconnaissant ».

Le cardinal Angelo Sodano est né dans le diocèse d’Asti en novembre 1927, il est donc âgé de 78 ans, et le pape a accepté sa démission pour limite d’âge, selon le canon 354 du Code de Droit canon de l’Eglise latine.

Benoît XVI l’avait confirmé l’an denier dans cette tâche. « Les années passent et j’espère pouvoir transmettre mon dicastère à d’autres, lorsque le pape le voudra », avait-il confié le 18 juin à des journalistes. Il exerçait cette responsabilité depuis 15 ans.

Il ajoutait : « J’ai connu 4 cardinaux secrétaires d’Etat en 45 ans de service au Vatican. Ils m’ont tous donné l’exemple d’un travail serein et méthodique pour servir le pape le mieux possible. Nous, nous passons, l’Eglise avance ».

Il a été ordonné prêtre pour le diocèse d’asti en 1950 et évêque en 1978. Pro-secrétaire d’Etat dès le 1er décembre 1990, à la suite du cardinal Agostino Casaroli – le champion de «l’Ost-Politik », de l’ouverture à l’Est, et de la « patience » diplomatique -, il a été créé cardinal en 1991.

Lorsqu’Angelo Sodano assume la charge de secrétaire d’Etat, le monde vient de basculer: le Mur de Berlin s’est écroulé, des républiques libres se détachent du bloc soviétique et le Vatican les reconnaît rapidement, parfois les autres démocraties occidentales.

Ce sera aussi l’époque d’une croissance exponentielle de l’établissement de relations diplomatiques avec les Etats, et en particulier avec l’Etat d’Israël, mais aussi des pays musulmans. Cette politique portera ses fruits pour éviter l’éclatement du monde entre monde occidental et monde musulman à l’occasion des guerres du Golfe, moment d’intense activité diplomatique pour le Saint-Siège.

Le cardinal Sodano a été élu l’an dernier, le 27 avril, par ses pairs comme doyen du collège des cardinaux, succédant à ce poste au cardinal Joseph Ratzinger.

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ZENIT Staff

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